10.7 C
New York
jeudi, novembre 21, 2024

Buy now

spot_img

Kindia : un conclave en vue de la mise en place d’une coalition des droits humains

Le Bureau pays ONU-Droits de l’Homme a organisé à Kindia, un atelier sur la promotion et la protection des défenseurs des droits de l’homme en Guinée. Ces journées de réflexion se sont tenues du 20 au 24 août 2024 au complexe hôtelier Santa Maria. Elles ont réuni des participants venus du monde universitaire et des organisations de défenses des droits de l’homme.

Souleymane Bah , Président de l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH)
Souleymane Bah , Président de l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH)

Durant quatre jours, les participants ont échangé autour de diverses thématiques relatives à la notion de défense des droits de l’homme.

Le but de cet atelier, selon les organisateurs, c’est poser les bases de la mise en place d’une coalition nationale des défenseurs des droits de l’homme en Guinée et aussi encourager l’adoption d’une loi permettant de protéger ces acteurs dans leurs activités de défenses.

Le chef de l’unité de renforcement des capacités du bureau du HCDH-Guinée, Eric Aimé Semien a mentionné qu’il s’agit de la retraite des défenseurs des droits de l’homme. Il dit que ce programme s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet appuyé par le fond des Nations Unies pour la consolidation de la paix, intitulé « promotion et protection des droits de l’homme » avec le programme des Nations unies pour le développement.

Eric-Aimé SEMIEN, coordonnateur de l’Unité de renforcement des capacités et de coopération technique au sein du bureau de l’ONU-Droits de l’Homme en République de Guinée.
Eric-Aimé SEMIEN, coordonnateur de l’Unité de renforcement des capacités et de coopération technique au sein du bureau de l’ONU-Droits de l’Homme en République de Guinée.

« Le premier axe de ce projet implique un appui aux défenseurs des droits de l’homme. Du coup, à travers cette retraite, il est question de réunir les défenseurs des droits de l’homme et de remettre sur la table la question de la nécessité de la protection des défenseurs des droits de l’homme dans tout contexte démocratique et tout particulièrement dans le contexte de transition politique qui est celui de la Guinée.

Aujourd’hui, avec l’évolution de la question des droit de l’homme, le chapitre relatif à la protection de la défense des droits de l’homme est devenu incontournable. La Guinée considérée comme pays incontournable et phare de l’Afrique de l’Ouest devrait emboîter le pas aux autres. L’idée est que, les défenseurs des droits de l’homme puissent prendre leur responsabilité afin d’aboutir à une bonne collaboration et avec les autorités du pays à l’adoption d’une loi portant sur la protection des défenseurs des droits de l’homme (DDH) et pourquoi pas se réunir en coalition, pour veiller à l’application de cette loi et mieux veiller à leur protection », a fait savoir Eric Aimé Semien

Et ce n’est pas tout : « En faisant cette retraite avec eux, nous croyons faire œuvre utile. C’est-à-dire  pour le déroulement de la transition en Guinée qui implique des efforts conjugués de tous les acteurs clés de la vie sociopolitique de la Guinée y compris les défenseurs des droits, parce qu’ils ont un rôle crucial à jouer. Et pour cela il est bon que l’activité de DDH soit prévue, encadrée et protégée dans le dispositif législatif de la Guinée. » a-t-il mentionné.

Le président de l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’homme (OGDH), Souleymane Bah a salué cette initiative du bureau ONU-Droit de l’homme pour l’organisation de ces journées de réflexion.

D’après lui: « les défenseurs des droits de l’homme sont considérés comme une couche très vulnérable. D’autant plus que généralement, les gouvernants les considèrent comme des ennemis. Ils (défenseurs des droits de l’homme) mettent à nue, à la face du monde ce que les gouvernants ne veulent pas que les citoyens sachent. Donc, nous devenons immédiatement des proies à abattre » a expliqué ce défenseur des droits de l’homme.

Il était question de savoir pourquoi s’intéresser au cas spécifique de la Guinée en matière de protection des DDH ?

Le Président de l’OGDH, Souleymane Bah a livré ses expériences.

« Il y a quelque temps, nous avions tenté de mettre en place une structure et proposer une loi qui puisse protéger les défenseurs des droits de l’homme contre les menaces, et les violations de certains droits dont ils peuvent être objets. En 2008, lors de l’avènement du CNDD, nous avons essayé de réunir les forces vives de la nation : les défenseurs des droits de l’homme pour discuter de la situation des DDH. (…). Nous avons élaboré un projet de loi pour protéger les défenseurs des droits de l’homme. Mais, il n’y avait pas de suite favorable. Nous sommes victimes d’arrestations arbitraires, d’emprisonnement illégal, parfois de kidnapping » a rappelé le président de l’OGDH

De son côté, la présidente de l’Association des victimes, parents et amis du 28 septembre 2009, Asmaou Diallo a déclaré qu’elle est toute satisfaite de participer à cette rencontre.

« En parlant de la mise en place d’une loi portant sur la protection des droits de l’homme. Ce serait alors très important pour nous les défenseurs des droits de l’homme mais aussi pour la Guinée d’être le 6ème pays a ratifié cette loi. J’avoue que tous les participants qui sont là manifestent leur joie à l’idée de la mise en place de loi en Guinée » a renchéri la présidente de l’AVIPA

La représentante du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée, Hélène Diallo a indiqué pour sa part que ces quatre jours ont été bénéfiques, ils ont suscité une synergie d’action qui permettrait  que les droits de l’homme soient respectés en Guinée. Mais, surtout pour les personnes qui sont les défenseurs de ces droits et qu’elles soient protégées. Que l’État veille à garantir ces droits afin que chacun dans sa catégorie puisse  être respecté, s’épanouir librement et décemment en Guinée » a-t-elle dit

La représentante du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée, Hélène Diallo
La représentante du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée, Hélène Diallo

la lecture d’une déclaration conjointe relative la mise en place d’une coalition Nationale des défenseurs des droits de l’homme en Guinée a constitué le bouquet final de la rencontre de Kindia.

Par Fodé Touré pour couleurguinee

AUTRES ACTUALITÉS

- Publicité -spot_img

PUBLIREPORTAGE