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vendredi, septembre 27, 2024

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Kaloum : les activités ont repris ce vendredi

Le vent de panique qui s’était emparé de Kaloum hier n’est plus qu’un souvenir. Mais, il n’a pas complètement quitté les esprits.

Ce vendredi, nous ne remarquons pas la présence de militaires qui étaient déployés hier dans les carrefours. La circulation a repris son cours normal quoique timide.

Dans les quartiers Coronthie,  Almamya, Boulbinet, jusqu’au port autonome de Conakry, les rues sont moins animées avec de petits attroupements par endroits.

Le vent de panique qui s’était emparé de Kaloum hier n’est plus qu’un souvenir. Mais, il n’a pas complètement quitté les esprits
Des attroupements de jeunes, taxi motards à Kaloum, centre administratif de la Capitale

Même constat dans les marchés de la ville de Kaloum. On voit les condiments exposés aux rayon de soleil. Pas de clients qui rôdent autour des tables.
Et les marchands manifestent un sentiment de stoïcisme palpable. En les regardant, on comprend qu’ils ne  s’attendent pas à avoir de l’affluence comme les autres jours.

Les condiments exposés au rayon de soleil. Les clients ne rôdent autour des tables
Divers articles de condiments de première nécessité.
Divers articles à trotter dans les glottes        

Au marché Coronthie, juste derrière la bluezone de Kaloum non loin de la maison centrale de Conakry, des vendeuses nous ont confié qu’elles ont passé la matinée et jusqu’à midi, il n’y avait pas de clientèle.

C’est le cas de Mariame Soumah, vendeuse d’huile et d’autres condiments. Elle a fait savoir que la psychose d’hier a eu un impact sur leur vente.

Mariame Soumah, vendeuse

« L’incident qui a eu lieu hier à Kaloum, nous a beaucoup emmerdés aujourd’hui. Vous imaginez, nos maris ne travaillent pas actuellement, et nous avons des enfants à nourrir, des frais de scolarité sont à nos charges. Et cette paralysie vient affecter nos activités quotidiennes. Pour nourrir toutes ces personnes, il faut qu’on vende tous les jours. Depuis le matin, nous nous sommes assises là sous nos tentes espérant avoir au moins ne serait-ce qu’un seul client. Sachant que nous préparons à manger le soir et ça aussi c’est après la vente des condiments. Mais, jusque là, on ne voit encore personne. Tout le monde a peur de sortir. Qu’est-ce qu’il faut faire pour nous les pauvres qui vivons au jour le jour. Comment faire avec le quotidien s’il y a des perturbations dans notre ville » s’interroge Mariame Soumah

Même constat avec les motards, les conducteurs de taxi. Ils errent dans les rues de Kaloum. Un motard nous a dit que la journée s’est annoncée difficile pour lui.

Pour lui, si les activités sont paralysées de la sorte, il ne sera pas du tout aisé de faire face au quotidien.

« Chaque soir, j’ai une recette à déposer chez le propriétaire de la moto. Et depuis, je suis en train de marcher. Et je n’ai eu que deux deux clients » s’est lamenté ce motard

Par Fodé Touré pour couleurguinee

 

 

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