Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a lancé un appel à témoins sur les violences commises à Goma et dans la région. Selon plusieurs agences de l’ONU, au moins 2000 corps ont été enterrés et 900 autres corps sont toujours dans les morgues et les hôpitaux de la plus grande ville de l’Est de la RDC. Un nombre indéterminé de cadavres jonchent encore certaines rues
C’est un appel à toutes les parties qu’a lancé le bureau du procureur. Victimes, témoins, société civile, organisations internationales, autorités nationales sont tous invités à remettre au bureau du procureur les preuves des crimes en cours.
L’enquête de la CPI porte sur les crimes commis dans le Nord-Kivu depuis le 1er janvier 2022. Dans un communiqué, il indique que l’enquête se poursuit avec urgence. Les enquêteurs travaillent sur les mois d’affrontements entre l’armée congolaise et le M23. Les investigations portent aussi sur «la grave escalade de la violence » dans l’Est de la RDC, indique le communiqué, en particulier à Goma.
Sans indiquer nommément qui sont les cibles des enquêtes en cours, le communiqué précise néanmoins que les recherches visent toute personne impliquée dans les crimes, quelle que soit son affiliation ou sa nationalité. Elles pourraient donc viser aussi les soutiens rwandais du M23, même si Kigali n’a pas ratifié le traité de la Cour pénale internationale, au contraire de Kinshasa. La Cour est bien compétente pour les crimes commis sur le territoire de ses États membres, peu importe la nationalité des auteurs.
RFI