L’ONG Lire sous le Baobab a initié des journées de renforcement de capacités des enseignants de l’école élémentaire sur l’utilisation des livres de jeunesse en complémentarité avec les livres enseignés au programme scolaire.
Cette fois-ci, c’est au tour des encadrants de l’écoles Fidel Castro et Amadou Mido d’apprendre à ces séances des 10 au 11 avril 2025.

Durant ces deux jours de formation, le complexe Fidel Castro va servir de cadre pour ces enseignants d’accumuler diverses techniques, des compétences et de connaissances pour leur permettre d’intégrer ces livres de jeunesse au programme scolaire pendant les périodes qui couvrent l’année scolaire.
Cette rencontre a mobilisé les enseignants et le personnel de l’établissement pour échanger autour de la politique du livre et d’apprentissage des enfants du primaire sur ces livres.
Aly Bangoura, le président de l’association Lire sous le Baobab a présenté l’association. Il a dit l’objectif de cette rencontre.

« Nous sommes une association française basée en France et nous intervenons en Guinée dans le cadre de la promotion du livre de littérature jeunesse africaine, mais aussi dans la logique de former les enseignants sur l’utilisation de ces livres en complément du programme scolaire. Nous avons été créés en 2019 et opérationnelles en 2020 et depuis cette année, nous avons été dans trois écoles. Alors, nous avons fait la première école, c’était Thierno Motounka dans la commune de Yataya. La deuxième école, c’était Les Étoiles Brillantes et aujourd’hui, nous sommes à Fidel Castro et à Amadou Mido. », a-t-il articulé.
Il dit que leur vision, c’est renforcer surtout les classes élémentaires. Car, si cela est acquis, ces écoliers dit-il pourraient s’en sortir une fois au collège et au lycée.
« Nous attachons une grande importance à la base pour avoir de bons outils, avoir de bonnes bases tant sur le côté français, sur le côté mathématique. Raison pour laquelle nous intervenons que dans les écoles primaires. Et aujourd’hui, se former, c’est ce que nous voyons dans les autres pays. Les enseignants se forment tout au long de l’année. Les gens se forment tout le temps, tout le temps. Et on voit des répercussions sur les enfants. Parce que quand un enseignant est formé correctement, lui, de son côté, en fait, il formera aussi de bons élèves. Et ce sont ces élèves qui deviendront de bons citoyens de demain. Donc nous, c’est très important pour nous que les choses se fassent correctement. On forme les enseignants qui vont ensuite former les élèves. Nous, nous ne voyons pas les choses comme ça. Déjà, nous travaillons avec les acteurs locaux. Nous n’achetons pas de livres à l’étranger. », a articulé Aly Bangoura
Saliou Bah et Marie Paul Huet respectivement acteurs du livre de jeunesse ont été les deux facilitateurs de cet atelier.

Au nom du duo, Saliou Bah ancien bibliothécaire et également auteur du livre de jeunesse a dit qu’ils initient ces enseignants de Fidel Castro et Amadou Mido à l’utilisation du livre de jeunesse. Parce que selon lui, le livre de jeunesse, c’est la lecture loisir. Pour lui, ces livres de jeunesse ne sont pas comme les autres livres de manuels scolaires.
Et il revient sur les activités qu’ils ont eu à dérouler avec ces enseignants.
«Pour cette première journée, on a déjà vu la présentation de la malle. Et on a essayé de faire un classement des livres de la malle selon le niveau pédagogique de l’école primaire. Donc actuellement, la partie-là a été bouclée. Nous leur avons donné deux livres à lire. Après, ils vont essayer de voir comment adapter ces livres-là en classe. Donc nous sommes là-dessus. La bibliomalle, c’est juste une malle qui contient des livres. Et donc, la personne qui a initié cela, vu qu’il n’y a pas de bibliothèqued dans les écoles, ou presque pas, donc elle a trouvé l’idée de faire une soixantaine de livres, de les mettre dans une malle pour pouvoir les transporter. Et la malle, quand elle arrive à l’école, la malle va aller de classe en classe. Et la malle est une propriété de l’école. Donc, si l’école veut, elle peut trouver des moyens pour agrandir la malle. Et finalement, aboutir à une bibliothèque en dur. Nous avons vu dans ces malles, il y a quand même des ouvrages qui ne contiennent pas quand même d’écriture, mais qui sont imagés », a expliqué Saliou Bah
présent à cet événement, Souleymane Pathé Bah, le coordinateur des écoles Fidel Castro et Amadou Mido s’est dit honoré du choix porté à leur établissement. Il est satisfait à plus d’un titre. Pour lui, qui dit lecture, dit ouverture d’esprit. Donc, envoyer des livres permettant aux élèves de lire, c’est une très bonne chose. Et nous allons suivre pour pérenniser ce projet. Il a fait savoir qu’ils vont démultiplier ces actions pour qu’elles deviennent une arme puissante.
Rendez-vous ce vendredi pour la clôture de cette série de formations
.
Fodé Touré, pour couleurguinee