Des citoyens évoluant au quartier centre Emetteur Kipé, dans la commune de Ratoma, sont menacés de déguerpissement. Ce sont des jeunes et des pères de familles qui exercent des activités économiques. Ils sont sommés de quitter le lieu. Le motif serait que des chinois y ont construit un immeuble et qu’ils veulent achever les travaux avant l’arrivée des grandes pluies. Il est demandé à tous ceux qui sont autour de cet immeuble de quitter.
Bah Lamine, est un père de famille qui vend des accessoires téléphoniques a déploré cette situation.
«Moi, je suis un vendeur de pochettes, j’ai une grande famille à nourrir. Les Chinois qui travaillent derrière ici nous ont donné un préavis de 10 jours pour quitter le lieu, ce qu’on n’a jamais vu dans la vie. Là où on est comme ça, on n’a pas de places, ce n’est pas bon comme ça, ils devraient informer dans un ou bien deux mois, mais regardez le temps qu’ils nous ont donné. Ils ont envoyé le papier le 5 janvier, ils nous ont dit de quitter le lieu d’ici le 15 de ce mois. Ce n’est pas bon comme ça» martèle-t-il.
Diallo Mamadou Billo un autre vendeur, possède un conteneur sur le lieu. N’ayant pas trouvé un endroit où il peut délocaliser son conteneur, il s’apprête à acheminer sa marchandise chez lui pour pouvoir libérer le lieu.
«Hier, quelqu’un est venu nous dire d’enlever les conteneurs, on a dit le délai c’est aujourd’hui, c’est pourquoi depuis hier nuit, il y a beaucoup des gens qui ont envoyé leurs bagages. Moi-même, je suis en train de me préparer pour envoyer mes bagages à la maison. Ça va jouer sur nous parce qu’on n’a pas eu un lieu où on peut aller. On ne sait pas combien de temps ça va prendre d’ici qu’on trouve un lieu où on peut déposer les conteneurs» a-t-il souligné
Aux dires de ces occupants, c’est un projet qui date de 2016. Il avait été prévu la construction d’un centre commercial, d’une bibliothèque et d’une maison des jeunes plus un commissariat. Mais, à date il n y’a qu’un seul immeuble qui a été fait sur le lieu. Ils disent n’avoir pas où aller, ils demandent aux autorités de revoir cette situation.
Par Mamadou Baïlo Diaguissa Sow pour couleurguinee.com