Se marier par ces temps d’interdictions dus à Coronavirus est devenu dangereux à Conakry. Il faut réfléchir par mille fois et développer des stratégies. Sinon, vous êtes en danger. C’est la leçon apprise hier jeudi par un marié et sa famille. Alors que la célébration du mariage se déroule à la satisfaction, sous le respect des gestes barrières, des hommes en uniformes ont débarqué, attrapé la mariée. Et ils sont partis avec elle. La famille est encore sous le choc et sans nouvelle de la dulcinée.
Depuis l’entrée en vigueur du décret portant interdiction des regroupement et des cérémonies de mariage, de baptême, décès, etc… la police est aux aguets. Comment cet enlèvement de la mariée est arrivé?
Le jeudi 11 mars, au quartier Cité de l’air situé à Gbessia dans la commune de Matoto, alors que la famille Camara célèbre tranquillement le mariage de leurs fils, des agents de la police à bord d’un pick-up ont fait irruption dans la cour où se trouvait la mariée, ses parents et amis. Ils ont procédé à plusieurs arrestations. Selon Diakité Ibrahima témoin de la scène, c’est dans la débandade que la mariée dans sa jolie robe et d’autres ont été arrêtés et embarqués pour une destination inconnue.
“ C’était à 16h alors que tout le monde était dans la cour, il n’y a pas de musique, et tout le monde portait des bavettes, en tout cas pour ceux que j’ai vu. Un peu plus tard, on voit un pick-up débarquer avec des hommes arborant des tenues de la police. Ils sont entrés dans la cour et quand les gens les ont aperçus, tout le monde a paniqué d’autres ont commencé à fuir par ci par là.. Et c’est dans ça qu’on a arrêté la mariée, puisque son mari n’était pas là, et d’autres personnes qui sont venus assister au mariage ont été arrêtées. J’ai entendu un d’entre eux dire aux détenus “ c’est vous qui ne respectez pas ce que le président a dit” en criant fort. Ils ont pris l’engin musical aussi, tout ” a-t-il narré.
Depuis l’incident, la famille recherche toujours la mariée dans les différents postes de police de Conakry. Elle est introuvable
Par Mamadou Alimou Diop pour couleurguinee.com
