Des tenanciers de lieux de loisirs sont en prison. Ils avaient été arrêtés par la police à Kobaya dans la commune de Ratoma pour entrave aux mesures d’urgence sanitaire.
N’Vally Sacko affirme qu’ils se trouvent dans des conditions très difficiles en prison
« Ces gens ne sont pas des délinquants, des brigands, des voleurs mais pour le non respect du couvre-feu, du décret présidentiel, c’est ce qui les traînent devant la justice. Et c’est cette doléance que nous sommes en train de poser aux autorités. Certes, ils ont failli à la loi, mais nous leur demandons des excuses, qu’elles acceptent leur libération sans condition et que plus jamais cela ne va se reproduire» promet-t-il.
N’Vally Sacko dit qu’il ne blâme pas ses collègues. Pour lui, vu la situation précaire dans laquelle ces tenanciers des lieux de loisir se retrouvent aujourd’hui, ils sont amenés à opérer dans la clandestinité pour survivre. Il demande à tous les tenanciers de respecter le couvre-feu.
« Je sais très bien que ces gens sont en porte à faux avec la loi mais je suis tenu obliger de les défendre. Moi, je juge leur acte involontaire parce qu’ils n’en peuvent plus, ils ont le dos au mur. Ils n’ont pas quoi manger, ils n’ont pas de quoi se soigner. Donc, ils sont obligés d’ouvrir de façon clandestine pour avoir le souffle ou le manque à gagner. Mais ce que moi je peux dire à l’endroit de mes collègues, qu’ils acceptent de respecter le couvre-feu du matin jusqu’à 23h30, à 00h que tout soit fermé» a-t-il lancé.
Par Mamadou Baïlo Diaguissa Sow pour couleurguinee.com
