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samedi, novembre 23, 2024

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Pita : Ces plantes qui font vivre des familles !

A Pita, pour se mettre à l’abri du besoin, de nombreux citoyens jettent leur dévolu sur le jardinage. Amadou Lamarana Bah, un vieux jardinier sème des plants divers et variés sur un jardin d’une superficie de 2 hectares à Hörèè Nielè, un village situé au district de Bourouwal Tappé à 7 kilomètres de la commune urbaine de Pita.

Assisté par sa modeste épouse et un de ses fils, ce doyen vient chaque jeudi, jour du marché hebdomadaire à Pita, dans son véhicule pour écouler ses plants qu’il expose derrière la cour de la maison des jeunes de Pita. C’est un passionné de ce travail.

« J’exerce cette activité il y a de cela 17 ans. Je sème les sapins, le teck, les cacaos, les melinas, les caféiers, les colatiers, les tamariniers, les palmiers, les orangers, les manguiers, les citronniers, les mandariniers, les bananiers, les papayers, les nérés, les soap soap, le moringa…. J’ai des gens qui m’aident là-bas au village à chaque étape du travail. Nous faisons le travail ensemble et je les paies. Quand nous nous semons les plants, nous attendons un an ou deux ans pour les prendre et les envoyer au marché pour la vente les jours des marchés hebdomadaires. Par exemple, les jeudis nous venons à Pita ici, nous partons aussi à Bantinghel, Mélikanssa . Et comme ma voiture n’est pas en bonne état actuellement c’est pourquoi je ne vais pas à Timbi Madina » explique-t-il.

Comment mettre ces plants sur terre une fois que tu les achètes ?

« Après avoir creusé le trou, tu enlèves le caoutchouc qui couvre les racines du plant, tu fermes le trou un peu avec de la terre mélangée avec du fumier et tu poses le plant. Mais la terre ne doit pas dépasser la limite qui était visible lorsque la plante était dans le caoutchouc. Vous prenez ensuite le fumier sec des vaches ou moutons ou des débris des travaux de menuisiers vous ajoutez là-dessus. Si vous faites dépasser la limite, l’arbre va mourir » prévient-il.

Le manque de moyens financiers est la principale difficulté que vit ce fruitier.

« Pour avoir des pots, pour poser les plants, ce n’est pas facile pour nous, c’est ce qui nous fatigue ici. En plus aussi, des arrosoirs, des bottes de travail, les engrais et surtout l’argent pour le financement des plants » a-t-il énuméré.

Et ce n’est pas tout. Il évoque également le cas des insectes nuisibles qui détruisent nuitamment ses plants

« Il y a des chenilles blanches qui broutent les feuilles des orangers. Ou bien quand on sème, il y a des rats qui viennent extraire certains plants notamment les colas et ils mangent » explique ce vieux.

A propos du prix des plants ce sexagénaire dit qu’ils ne sont pas constants

« Nous vendons le cocotier à 40 000fg, l’oranger à 20 000 ou 25 000 fg, le manguier à 20 000fg, le caféier à 4 000fg, les sapins à 10 000 fg, la cola à 10 000 fg aussi, et ainsi de suite » dit-il.

Ce père de famille a profité de l’occasion pour lancer un appel aux autorités

« Je leur demande de nous soutenir nous qui travaillons la terre. Qu’ils viennent d’abord voir le beau travail que nous faisons afin qu’ils nous apportent de l’aide. Qu’ils nous aide à avoir du matériel de travail (des brouettes, des bottes, des motopompes et des produits phytosanitaires…) » sollicite cet amoureux de la terre.

 De retour à Pita, par Abdul Karim Barry pour couleurguinee.com

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