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jeudi, novembre 21, 2024

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Kankan : Des jeunes se droguent à ciel ouvert !

C’est  une des réalités de la cité de Nabaya. De nos jours, dans la préfecture de Kankan, on ne se cache plus pour faire usage des stupéfiants.

Soit pour la consommation ou pour le deal, des jeunes se réunissent tous les jours de la semaine à certains espaces publics  abandonnés.

C’est le cas de l’ancienne gare ferroviaire de Kankan, en plein cœur du quartier Gare, les bordures du fleuve Milo, non loin de la gare routière de l’union des syndicats des transporteurs « Bada », ou encore même au terrain de football qui fait juste face à l’université Julius Nyerere de Kankan.

Tous ces endroits se sont aujourd’hui transformés en de véritables fumoirs. De jour comme de nuit, on y vend, et on y consomme en toute tranquillité, parfois même en présence des hommes en uniformes. Sous le couvert de l’anonymat, un jeune étudiant habitué de ces coins témoigne :

« Quand je viens à l’université, je passe beaucoup plus de temps ici qu’en classe. On a beaucoup trop de soucis au quotidien. On termine les études, on n’a pas de boulot. On aime donc à se retrouver ici, pour oublier nos soucis en consommant et souvent aussi en vendant du chanvre indien. Certains aussi proposent des cachets des pullules etc. » a-t-il révélé.

A la question de savoir, si étant exposés, ils ne redoutent pas de se faire interpeller par les autorités, il sourit et répond : « Ouais c’est vrai, on n’est pas vraiment à l’abri des regards ici. Mais, de toutes les façons, je pense personnellement et sincèrement qu’on ne le sera nulle part. Donc, ce qu’il faut comprendre, c’est que c’est une vie que nous avons choisie et que nous sommes aussi obligés d’accepter avec tous les risques que cela implique. On est conscients de ce que nous faisons, mais ça fait des années que moi je fréquente ces endroits. Nous ne faisons du mal à personne. On vient juste fumer et vendre nos produits c’est tout. Donc, pratiquement, tout le monde sait ce qu’on fait ici mais personne ne s’en prend à nous. On a même du temps à passer avec certains agents de la police, la gendarmerie et des militaires, qui viennent se procurer de nos produis surtout ceux qui montent les gardes la nuit devant les lieux stratégiques de la ville tels que les banques, les marchés et autres », a-t-il confié.

Même si les autorités semblent faire semblant de ne rien voir, la pratique est d’ores et déjà ancrée notamment aux alentours du campus et les citoyens comme Amadou Condé qui résident à côté de cet endroit transformé en ghetto et fumoir craignent pour leur santé.

« La consommation des stupéfiants ici, est une réalité. Ils fument devant tout le monde. Tellement exposés, nous-mêmes, nous aspirons chaque jour des fumées bouffées. Les autorités de Kankan doivent prendre leurs responsabilités. Parce que si nous essayons de nous en prendre à eux, on ne sait pas de quoi ils seraient capables », a-t-il alerté

Par Mariama Siré Traoré pour couleurguinee.com

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