Depuis septembre dernier la Guinée a fermé ses frontières avec le Sénégal, la Sierra Leone et la Guinée Bissau. Un blocus qui a de lourdes conséquences économiques pour des commerçants et des transporteurs. Les premiers sont impuissants face à leur investissement qui est en train de partir en fumée et des transporteurs abandonnés à eux-mêmes. Les autorités guinéennes invoquent chaque fois interpelées, des raisons de sécurité nationale.
Mohamed Cherif Abdallah, le président du GOHA ( Groupe organisé des hommes d’affaire) estime que l’heure est grave. Ce n’est plus le temps de parler de négociations renchérit-il avant d’annoncer que des décisions fortes seront prises pour mettre fin à cet acharnement que subit les opérateurs économiques. Il a également invité tous les transporteurs et commerçants à se tenir prêts pour riposter contre cette violation du droit.
« Nous allons nous défendre face à cette injustice, nous allons arrêter toutes les activités et toutes personnes qui se désolidarisent sera sanctionnée car c’est ensemble unis que nous pouvons lutter contre ces agissements des autorités qui violent la loi en fermant les frontières du pays » prévient-il.
Mohamed Abdallah Chérif ajoute que seul une prise de conscience collective peut mettre fin au calvaire que subit aujourd’hui les opérateurs économiques en Guinée. Plusieurs milliards de francs guinéens sont ce jour estimé en pertes liés au blocage de ces marchandises au niveau des différentes frontières.
« Les produits destinés à l’alimentations enregistrent les pertes les plus considérables. Il y a des fruits qui devait être acheminés de part et d’autre qui pourrissent » s’est révolté le président du GOHA.
Par Rama Sy Savané pour couleurguinee.com