Accueil Actu Gbessia Rond-point : Menacés de déguerpissement, des citoyens disent leur déception

Gbessia Rond-point : Menacés de déguerpissement, des citoyens disent leur déception

Les opérations de marquage des bâtiments, conteneurs, garages et autres encombres se trouvant en bordure des routes continuent dans la capitale Conakry. Au quartier Gbessia rond-point, sur l’autoroute, les citoyens ont reçu la visite des agents du Ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire. Ces derniers ont coché tout ce qui se trouve au bord de la route. Les tenanciers disent être inquiets.

« C’est grave. S’ils gâtent notre atelier on n’a pas de solution pour trouver un autre endroit. S’ils gâtent ils doivent travailler sinon ça ne sert à rien de gâté », entonne Aboubacar Sidiki Keita, maître couturier.

Almamy Sylla, prestataire, est aussi concerné par ce marquage. Il exprime sa préoccupation : « Je suis frustré, déçu, je ne sais pas pourquoi ils ont fait ça. Parce que là il y a une très grande distance entre ma place et l’autoroute. Je ne connais pas réellement la cause. Je les ai vu ici, ils ont juste mis la croix sur ma porte sans même nous expliquer la raison. Ils n’ont rien dit. Je suis inquiet vraiment. Ça va me rendre la tâche compliquée. Je suis traumatisé je ne sais pas quoi faire franchement. »

Même émotion chez cet autre citoyen qui a son garage moto à côté du rond-point. Selon lui, le gouvernement devrait leur trouver un lieu de chute avant de les déguerpir.

« Nous on ne peut rien parce que c’est l’Etat. Mais eux aussi normalement devraient regarder la population. Dire que quand je fais cela ça va faire souffrir les citoyens. Qu’ils cherchent à solutionner avant de déguerpir les gens. Mais ils sont venus seulement cocher et partir sans rien dire. Nous aussi on est là, le jour où ils vont venir pour nous déguerpir on va quitter », explique-t-il. Avant de rappeler les difficultés auxquelles ils sont appelés à faire face dans les jours à venir : « D’abord, avoir une autre place. Ensuite, où allons-nous garder nos bagages en attendant de gagner de la place quelque part ? Et enfin, nous risquons de perdre nos clients », se lamente-t-il

Ces concernés demandent aux autorités en charge de la ville et de l’aménagement du territoire de leur accorder un délai nécessaire avant de les déguerpir.

       Par Abdul Karim Barry Pour couleurguinee.com

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