Ce mardi 09 mars 2021, enfants, petits-fils et collaborateurs de feu le Professeur Djibril Tamsir Niane ont témoigné ce qu’ils retiennent du défunt
Le cadet de la famille, Bachir Tamsir Niane a remercié le Bon Dieu de l’avoir laissé vivre avec son père jusqu’à ce jour. Il ne tarit pas de souvenirs de son défunt père
« Je lui dois tout, à commencer par la vie. Il était ma référence. Comme vous le savez, il était professeur de Lettres à l’université et il se trouve que moi-même je suis professeur de Lettres à l’Université de Sonfonia. Peut-être, inconsciemment, j’ai eu à marcher sur ses traces et donc l’exemple paternel m’a inspiré au point de devenir celui que je suis aujourd’hui » a-t-il mentionné.
Petit-fils en même temps homonyme du défunt, Djibril Tamsir Niane se dit engagé à veiller sur l’héritage du défunt. Il fait remarquer que c’est son homonyme qui l’a élevé et lui a transmis l’amour de la culture et des lettres. Il essaye de compenser la douleur par les bons souvenirs qu’il a de lui en décembre dernier où il l’a vu pour la dernière fois.
« C’est énormément de peines. Déjà, nous réalisons que nous perdons au sein de la famille un baobab mais aussi pour le monde littéraire et culturel guinéen et africain, c’est une grande perte. On doit veiller sur son héritage. Il y a la bibliothèque à laquelle il tenait beaucoup. Il faut rappeler avant d’être mon grand-père, il était mon père d’abord »
Bangoura Fatou M’baye , collaboratrice du défunt dit que le doyen ne l’a jamais appelé par son nom mais plutôt « ma fille » :
« C’était un homme bien, surtout humble, pas grossier. Quand on est au travail avec lui, on se sent dans sa propre famille. Il aimait tout le monde, protège tout le monde et il met tout le monde à l’aise. Il m’a amené jusqu’à Abidjan pour me former. Aujourd’hui, j’écris bien sans faute et tout ça, c’est grâce à lui » a-t-elle dit
Par Aissatou Diallo pour couleurguinee.com
