Accueil Economie et société Guinée : CIA, le refuge des enfants abandonnés !

Guinée : CIA, le refuge des enfants abandonnés !

L’ONG aide aux enfants déshérités de Guinée (AIED) évolue au quartier Koloma 1 dans la commune de Ratoma. Elle s’occupe des enfants abandonnés.  Ibrahima Saikou Diallo alias CIA, le fondateur de cette organisation a créé un orphelinat dans lequel il héberge ces enfants. Il les met aussitôt à l’apprentissage d’un métier

La soudure, la tapisserie, la menuiserie sont les activités que mènent ces enfants.

 

« On a plus de 53 enfants qui sont dans cet orphelinat. Depuis décembre 2015, notre ONG existe. Notre mission, c’est  récupérer les enfants abandonnés dans la rue. Il y a beaucoup que j’ai pris à la gare routière de Bambeto ici, d’autres au centre émetteur de Kipé. On ne les amène pas dans ce centre seulement pour leur donner à manger. On les insère dans des corps de métiers. Certains vont à l’école. Cette fois-ci on a eu 32 enfants qui vont à l’école dont 10 filles. Parmi eux, il y a certains qui font les études cumulées aux métiers. On a la soudure, la menuiserie, la mécanique, la tapisserie, le carrelage, la tôlerie, la couture, la peinture etc… » a-t-il expliqué

 

Le manque de moyens financiers est le principal obstacle auquel se heurte cet encadreur.

« Nous avons des difficultés pour avoir le matériel d’apprentissage pour les enfants, parfois, un manque de nourriture et de matelas où doivent dormir ces enfants. Certains enfants dorment au sol et sur des nattes. Et avec l’humidité, ils s’exposent à des maladies » dit-il.

Abdoulaye, un enfant du groupe a été rencontré à la gare routière de Bambéto. Il raconte son histoire.

« Je vivais au Liberia avec les frères de mon papa parce que mes parents étaient décédés. Mais, ils me maltraitaient. C’est ce qui m’a poussé à prendre la direction de la Guinée. Mais, je n’avais pas un point de chute. Je suis venu au parc ici. Je traînais ici et ils m’ont approché et m’ont convaincu d’aller travailler avec eux. Je rends grâce à Dieu et à Maître CIA. Aujourd’hui j’ai fini mon travail. Je forme à mon tour d’autres enfants. Vraiment je remercie maître CIA » a-t-il avancé.

Ibrahima Saikou CIA se dit fier aujourd’hui de voir ces enfants adoptifs

« Les premiers enfants que j’ai récupéré sont devenus des maître d’atelier ou de garage aujourd’hui. Et bientôt on va leur donner leurs diplômes. Ça n’a pas été facile l’encadrement parce qu’ils étaient très canailles mais aujourd’hui Alhamdoulillah » a-t-il loué Allah.

Il nous a raconté une histoire d’un de ces protégés.

« Un jour, nos images sont sorties à la télévision Espace. Le papa d’un enfant qui évolue ici est venu le lendemain nous rendre visite. Son fils m’avait dit que son papa était décédé. Et lorsque qu’il est venu il a dit le nom de l’enfant, j’ai appelé l’enfant lui demandant s’il connaît cet homme. Il n’a daigné répondre, j’ai insisté et finalement il a dit que c’était son père. Son père habite à la belle vue mais l’enfant a dit qu’il se sent mieux ici » poursuit-il avant de demander aux parents violents d’arrêter de brutaliser leurs enfants

« L’enfant il faut le conseiller. Parfois, il faut le punir mais il ne faut pas ligoter un enfant. J’ai rencontré un enfant aussi qui était à Koloma ici. Il vivait avec son frère et ce dernier ne lui accordait pas de temps de loisir. Si l’enfant sort et il revient on le frappe, on l’attache. Et finalement il a quitté le domicile. C’est au centre émetteur de Kipé qu’on l’a rencontré une nuit. Et il est là avec nous aujourd’hui » explique-t-il.

Ce samaritain reçoit aussi des enfants déposés par leurs mamans. Pour des motifs sociaux divers et variés. Il les prend et leur donne l’éducation et le savoir faire

Par Abdul Karim Barry Pour couleurguinee.com

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