La dépouille d’une guinéenne, jeune mère d’un bébé de un an, originaire de Dalaba, est attendue les prochains jours à Conakry. Elle a perdu la vie suite à une noyade alors qu’elle tentait de traverser l’océan pour rejoindre la Belgique. Selon certains de ses proches, c’est pour donner une leçon à son mari qu’elle accuse d’avoir délibérément refusé de l’envoyer, avec leur bébé, le rejoindre dans ce pays. Et là, les langues se délient sur cette affaire.
Avec, à la clé, beaucoup de versions. Mais, la plus répandue est celle de l’immigration clandestine, comme on l’a dit, ci-dessous, pour donner une leçon à tous ceux, de son entourage, qui ne souhaitent pas la voir en Europe.
Et comment tout cela s’est passé selon des membres de la famille ? La défunte, mariée a caressé le sacré rêve de rejoindre la Belgique et de vivre avec son mari et leur bébé. Mais, selon des mauvaises langues, l’attente aura été longue et improductive.
Et entre temps, toujours selon ces sources, le mari aurait plutôt fait des démarches pour envoyer la première épouse et son enfant. La nouvelle est tombée comme un couperet dans les oreilles de la jeune femme et sa famille.
Remontée, elle a demandé des comptes à son mari. Les disputes ont mal tourné au sein du couple. Elle décide de quitter le foyer conjugal et rejoindre sa famille. Ses parents choqués auraient manifesté l’intention de rendre le bébé à la belle-famille. Il y a eu mésentente entre les deux familles.
Alors que le papa de la jeune femme se dit préoccupé par le sort de sa fille, certains membres de la famille ont décidé de laver cet affronter.
Et comment ? « Puisque son mari a préféré envoyer sa coépouse, nous aussi, nous allons nous battre par tous les moyens pour qu’elle arrive en Europe » a dit un des frères de la défunte. Ainsi, des adresses de nombreux passeurs, spécialistes de l’immigration clandestine ont été recueillies.
Des contacts ont été noués. Deux des premiers passeurs étaient en réalité des arnaqueurs. Ils ont pris de l’argent au motif que la cliente arrivera à bon port. Puis, ils se sont éclipsés. C’est après moult tentatives qu’ils ont réussi à mettre la main sur la bonne personne. La jeune mère fait ses adieux à son bébé d’un an et ) à ceux de sa famille qui connaissent le projet. Seul son papa n’était pas au courant de l’affaire. Puis, elle s’embarque pour l’immigration clandestine. Première destination, la Tunisie. Elle y passera des semaines. Puis, vint le jour fatidique. Elle appelle ceux de sa famille qui ont œuvré pour le projet et leur a dit que » le voyage, la traversée, c’est ce soir ». Et effectivement, à la tombée de la nuit, la pirogue lance le moteur et commence à voguer. Manque de pot, ils sont vite repérés par des garde-côtes tunisiens. Ils sont poursuivis.
Selon des proches, c’est dans la course que la pirogue s’est renversée. Ceux qui savent nager ont pu être secourus. Mais, la cliente a été portée disparue. C’est après quelques jours que le corps a été vu à la plage. Celle dont nous taisons volontairement le nom ici, par respect pour sa mémoire, n’a malheureusement pas vu l’autre côté de la méditerranée. Elle a été engloutie par ses eaux froides et impitoyables. Une fin qui attriste tous ceux qui l’ont connue et aussi sa famille. « Vraiment triste, cette fin tragique » a articulé une de nos sources, les yeux voilés de larmes.
Par Abou Bakr, pour couleurguinee.com