L’impact de la revue à la hausse du prix du carburant à la pompe par les autorités guinéennes se fait ressentir dans la préfecture de Pita. Si jusqu’hier mardi le transport Pita-Conakry était à 150 000fg, c’est maintenant à 200000 fg
« C’est à 200 000 fg. C’est le prix fixé par les chauffeurs. Pita-Dalaba c’est 40 000 et Pita-Mamou c’est 70 000fg. Nous, syndicats on n’a rien décidé pour le moment. Mais, ce sont les autorités qui ont provoqué cette hausse » nous a dit un syndicat qui était en train de revendre les billets de voyage.
Même réalité chez les exploitants de taxi-motos.
« A partir d’aujourd’hui là où on partait à 2000fg maintenant c’est à 3000 fg et si c’est 3000fg c’est désormais 4 000fg. Nous aussi c’est pas nous. On travaille pour avoir un peu et non pour perdre » nous a lancé Mamadou Barry motard.
Egalement dans les cafés bars, le sujet faisait débat.
« Ne nous posez pas cette question parce qu’aucune personne n’est contente à propos de cette augmentation. Donc, pas de commentaires à faire. C’est déjà fait, on s’adapte » nous a lâché un citoyen.
Pour cet autre, cette hausse ne fera que faire souffrir davantage les pauvres citoyens
« C’est le calvaire qui va s’accroître. Imaginez, tous les produits proviennent de la capitale. Et les chauffeurs forcément vont augmenter le transport. C’est dommage pour nous » a-t-il dit
Ousmane Bah, lui, est détenteur d’engin. Voilà son commentaire.
« Si on a l’argent, on achète et si on n’en n’a pas, on gare l’engin. Et on marche. C’est tout » a-t-il coupé court.
Si certains désapprouvent la décision du gouvernement par contre d’autres la soutiennent. C’est le cas de Simon Pierre enseignant qui estime que la décision est bien fondée.
« Selon les arguments donnés par le gouvernement, c’est à cause de la Covid-19 que sur le plan international, le prix du baril a augmenté, suivant cet argument, je ne trouve pas à redire. Depuis combien d’années la maladie de Covid19 sévie chez nous. Même sur le plan international, beaucoup de prix ont grimpé » soutient cet enseignant avant d’inviter les autorités à faire un suivi sur le tarif des transports qu’ils ont fixé.
Cet autre citoyen estime que les autorités guinéennes n’ont pas pitié de la population
« S’ils avaient pitié de nous, ils n’allaient pas augmenter le prix du carburant. Les prix déjà ont flambé dans les marchés avant ça. Regardez comment les gens souffrent actuellement. Il y a des malades qui meurent par manque de moyens pour se soigner. Il y a des gens qui, difficilement, trouvent à manger.. Donc moi, ce que je puis vous dire : tant que Ibrahima Kassory Fofanah est dans ce gouvernement, la Guinée ne va pas avancer » a-t-il laissé entendre.
A Pita, par Abdul Karim Barry pour couleurguinee.com
