Comme si on pouvait s’y attendre, le gouvernement Guinéen par le biais de son porte parole, a réagi à l’injonction de la CEDEAO qui menace de sanctionner la Guinée si toutefois un calendrier jugé « acceptable » de la transition n’est pas présenté d’ici le 25 avril.
Ousmane Gaoual Diallo qui s’est exprimé ce lundi dans l’émission Mirador de FIM FM n’a pas du tout été tendre envers les chefs d’Etat de la CEDEAO qui décident de passer à la vitesse supérieure dans le cas guinéen en brandissant cette menace.
« La CEDEAO, c’est un partenaire important pour la Guinée, mais la Guinée est un partenaire important pour la CEDEAO.Je pense que ce rapport doit être compris comme cela. Nous ne sommes pas autour de la table des chefs d’Etat qui ont décidé de cela, nos engagements ne sont pas concernés, la Guinée n’a pris aucun engagement de délivrer un chronogramme à la CEDEAO pour telle ou telle période. Ça ne fait pas parti des échanges que nous avons avec cette institution. Je pense que la CEDEAO aussi doit faire attention. Aujourd’hui, les peuples Ouest-africains s’interrogent sur sa véritable mission. Est-ce qu’elle a renforcé les institutions démocratiques de notre sous-région ? Est-ce qu’elle a favorisé l’ancrage démocratique ? Est-ce qu’elle est venu au secours des pays ?. On a des pays qui sont en claire en désintégration. Ce sont des pays très importants qui sont le Nigeria, le Niger, le Burkina Faso et le Mali, qui ont des véritables problèmes. Est-ce que cela n’intéresse pas la CEDEAO, leur stabilité ? » s’est-il interrogé.
De poursuivre.
« Quand on dit qu’un pays est sous le joug de sanctions, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’on conduit le pays vers plus de pauvreté, plus de difficultés pour sa population. Est-ce la mission des président de la CEDEAO ? Il faut faire attention là-dessus. Ce qui est claire, la Guinée n’évolue pas sous les (diktat) de qui que ce soit » martèle Ousmane Gaoual Diallo.
Par Mamadou Bailo Diaguissa Sow pour couleurguinee.com
