C’est dans la vieille carrière Bourlémou située à Missira que Boubacar Diallo, maçon de profession, ressortissant de Labé résident à Pita, la cinquantaine, marié et père de sept enfants passait la journée pour creuser le sable parallèlement à son métier de maçon qui ne suffit pas pour lui assurer la survie.
Les piliers qui servaient de support ont cédé alors qu’il était à l’intérieur et en pleine activité. Malheureusement, les secours avec des moyens de bord sont intervenus tard. C’est un corps qui a été recu à l’hôpital préfectoral de Pita. Il a été aussitôt remis à la famille par les autorités pour un enterrement digne. Qui effectivement a eu lieu ce dimanche soir à Missira dans la Commune urbaine.
Cette mine de sable avait fait tellement de victimes qu’elle était officiellement fermée, malheureusement, les décisions n’ont pas de suivi encore moins de mesure d’accompagnement. Il faut noter qu’avant l’interdiction, son unique petit frère de lait avait aussi péri dans les mêmes circonstances. Boubacar s’est retrouvé avec sa famille et celle de son petit frère sans ressources. Cet état de fait lui a contraint d’y aller pour raccourcir les charges. Malheureusement, son destin ressemble à celui de son petit frère. Leur vieille maman âgée et malade, n’a plus d’enfant pour l’entretenir.
En larmes, elle se demande pourquoi pas elle, au lieu de son unique fils. La veuve inconsolable est régulièrement en sa compagnie. Elles sont d’ailleurs inséparables même dans la mine.
Par Kolenké Hassane Diallo à Pita pour couleurguinee.com