Le parti Union des Forces Démocratiques (UFD) est choqué par les récents développement de l’actualité. Lisez ci- dessous.
Tous les Guinéens, tous les Africains attachés au respect de la dignité humaine, à la liberté,
à la justice, ont été profondément choqués et révoltés par ce spectacle incroyable des
traitements inhumains et dégradants infligés à des Guinéens par les forces de sécurité, lors
de leur arrestation le 5 juillet 2022, au siège de leur organisation, le FNDC. Cette fois-ci,
même les habituels arguties des autorités sur « l’impératif de maintien de l’ordre face à
des manifestations non autorisées », ne peuvent pas être invoquées. Il s’agit sans conteste
de la répression féroce de délits d’opinion. Ces actes relèvent hélas des pratiques
dictatoriales bien connues du peuple de Guinée depuis 1958 et qui ont fait couler
beaucoup de sang et de larmes de citoyens innocents, dans l’impunité totale. Malgré les
proclamations de foi des militaires du CNRD sur leur attachement à la voie de la justice,
nous sommes donc en présence de la continuation et même de l’aggravation des pratiques
répressives et barbares du passé. L’instrumentalisation d’une justice manifestement aux
ordres dans ce cas ne change absolument rien à cette terrible réalité.
C’est le lieu de rappeler ici qu’une répression si sanglante et si sauvage qu’elle puisse être,
n’a jamais sauvé aucun régime dictatorial, coupé des masses laborieuses et poursuivant
son seul agenda de maintien coûte que coûte au pouvoir conquis par la force des armes.
Dans l’intérêt de la lutte du peuple de Guinée pour la démocratie, le progrès, la justice,
dans l’unité et la paix, cette dangereuse escalade de la violence d’Etat doit s’arrêter. Les
droits fondamentaux des citoyens doivent être respectés, y compris le droit à la
manifestation.
Ceux qui jouent la politique du pire, quelle que soit leur obédience, ne servent pas les
intérêts du peuple de Guinée mais exclusivement les leurs. Pour une transition apaisée, en
vue d’un prochain retour à l’ordre constitutionnel, dans un système rénové, fait de
démocratie, de respect de l’Etat de droit et de gouvernement pour le peuple et par le
peuple, il est impératif que les personnes arrêtées le 5 juillet 2022 soient libérées sans délai
et que les auteurs de ces violences barbares soient poursuivis par la justice.
Fait à Conakry, le 6 juillet 2022
Pour le Bureau Exécutif
Le Président
Mamadou Baadiko BAH
GUINEE HALTE A LA REPRESSION