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Lelouma: l’érudit et son épouse se séparent parce qu’ils n’ont pas eu d’enfants

La dame dont nous taisons le nom pour raison d’éthique frise la trentaine. Elle est originaire de Kassawol, une localité relevant de la Préfecture de Lelouma.Fille d’un érudit, respecté et dépositaire du savoir coranique.

Très belle et dégourdie, elle fait rapidement assez de progrès à l’école coranique. Ayant acquis beaucoup de connaissances à bas âge, elle est aussitôt convoitée par les hommes du village et des villages voisins. Enfin, elle tombe dans les mains d’un érudit, un Thierno par essence, crédité de trois qualités : le savoir, la méfiance et l’utilité dans la société.

C’est un jeune cousin à la jeune dame. Ils ont convolé en justes noces. Après 10 ans de mariage, ils n’ont pas eu la chance de caresser les cheveux d’un bébé.

Et comme c’est toujours le cas dans certaines familles, bonjour les supputations. Mais, comme le couple est issu de lignées d’érudits, les superstitions sont les bienvenues. L’erreur attribuée aux deux familles, c’est d’avoir scellé ce mariage, sans au préalable, envisager un test prénuptial.

Il a été convenu par les deux familles de passer par cette méthode. Ainsi, les tests ont été faits des deux côtés. Après croisements des résultats, la sentence est sans concession : ce couple ne fera jamais d’enfants.

En pareilles circonstances, la religion n’interdit pas la séparation, mais à l’amiable et généralement, c’est le demandeur qui cherche à désintéresser l’epouse . Les frères de la femme demandent à leur sœur de demander à son mari de la rendre. Malgré l’amour sans précédent qui existe entre les deux tourtereaux.

La femme était contrainte de faire la demande à son aimable mari. Pour cela, elle médite encore pendant des longues années, en continuant parallèlement un traitement et des sacrifices. Après une forte pression religieuse, familiale, amicale. Elle  demande à ses frères, quelle sera la suite si quelqu’un d’autre ne demande pas sa main ?

 » En tout cas, personne ne demandera ta main tant que tu seras chez ton mari » répond un de ses frères . Elle persiste et signe qu’elle aime son mari qui est un homme extraordinaire.

 » Je ne retiens aucun mal de lui ». Donc, martèle un de ses frères  » Reste, mais tu n’auras jamais d’enfant » .

Ainsi, après 17ans de mariage, elle demande à son mari de se trouver une seconde femme, et même une troisième femme qui est restée brièvement. Cette dernière avait d’ailleurs un enfant d’un autre mariage, donc, elle n’est pas stérile. Après, tout ce moratoire, elle décide de faire cette fameuse demande.

Le mari accepte malgré tout l’amour que leur couple partageait. Lui, il pouvait pas faire le premier pas vers le divorce, de peur d’être accusé d’avoir répudié sa femme pour stérilité, ce qui serait une violence. La mauvaise nouvelle s’empare du village et les commentaires sont libres. Certains trouvent la décision normale, mais tardive. D’autres, estiment qu’elle devrait se passer des enfants . Depuis maintenant un mois, elle est de retour en famille, dans un état de choc, de désespoir, donc d’une marre de larmes.

Beaucoup de femmes parient sur sont retour chez son mari, surtout que la religion ne s’y oppose pas. Mais, il faudra pour cela une autre cérémonie pour rendre légitime cette nouvelle union.

Par Kolenké Hassane Diallo pour couleurguinee.com

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