C’est cet après midi qu’une foule en colère composée de jeunes, de femmes a pris d’assaut la route qui mène à Bel-Air, dans le district de Khoumbaya, Commune rurale de Doupourou situé à 50 kilomètres du centre-ville de Boffa. Ils ont érigé des barricades et empêché la circulation pour demander le départ de leur président de district et son bureau.
Selon les informations recueillies sur le terrain, depuis 23 ans, le district n’a aucune infrastructure de base.
Interrogé à cet effet le porte parole des manifestants Moustapha Soumah s’est exprimé.
» On avait informé toutes les autorités préfectorales, sous-préfectorales et de la Commune rurale de Doupourou en disant que le comportement de notre président de district qui est là, il y a de cela 23 ans n’est pas bien. Dans ce district, on n’a ni maison de jeunes, ni forages, malgré l’installation des sociétés minières. C’est pour toutes ces raisons que nous avons décidé de changer le bureau du district. Aujourd’hui, on était en train de faire notre réunion dans une école, le président du district et ses loubards habillés en t-shirt sont venus nous attaquer et perturber notre réunion. On a marre de lui et de son équipe » a expliqué Moustapha Soumah, porte parole des manifestants
Le Maire de la Commune rurale de Doupourou Aly Bangoura était pris en otage avec sa voiture par les manifestants pendant 30 minutes » Quand on était parti pour la situation, nous avons entendu des mots deplacés provenant du président du district et nous avons vu les femmes et les sages qui se retiraient et nous même aussi nous avons cherché des solutions pour quitter. Au moment où on se retirait, nous avons été pris en otage pendant une demi heure par les manifestants. Il a fallu la médiation des sages, j’ai été libéré. La circulation était bloquée par des jeunes et ils dénonçaient la mauvaise gestion et l’incompetence de leur président du district » a -t-il expliqué.
Le président de district Sékou Sidibé a donné sa version des faits.
» Il n’ y a pas de problèmes entre moi et les jeunes, c’est seulement un petit groupe de jeunes et certains sages qui se sont révoltés pour m’enlever à ma place où j’ai fait 23 ans. Sous pretexte que leur district n’est pas développé. Mais, ces jeunes sont manipulés » martèle-t-il.
Par Ibrahima Kalil Condé pour couleurguinee.com