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Insécurité: adieu ma natte de prière

Circuler dans la capitale guinéenne, surtout dans la haute banlieue sans être attentif et concentré peut être dangereux. J’ai fait cette amère expérience ce jeudi.

Je me suis rendu à Carba, localité située dans la Commune urbaine de Coyah. Pour éviter toutes déconvenues liées aux embouteillages. Je suis sorti à 06h 50 du matin, je m’embarque à la gare routière de Madina. J’ai rallié ce lieu pour aller chercher une natte de prière en prélude au mois Saint de ramadan qui approche.

Sur le chemin du retour, j’ai peiné à trouver un vehicule. J’ai marché, et je me suis embarqué dans un clando à destination du Km36, mais nous avons fait un détour à Kassonyah. Je ne sais pas exactement, à quel moment j’ai basculé dans des rêveries certainement pour abréger les souffrances du trajet alors que j’avais embarqué la natte dans le coffre.
Pour rappel, lorsque j’étais monté, je m’étais confié au conducteur

« Chauffeur, s’il te plaît, n´oublie pas de me rappeler pour la natte. je l´ai déposée dans le coffre » lui avais-je dit.

Et il avait répondu :  » D´accord, tu peux la mettre là-bas. Ne t´inquiète pas » avait-il répondu.

Mais, à Kassonyah, des passagers ont débarqué. Arrivé à destination, je suis aussi descendu. J’ai oublié la natte. C’est au km 36 que j’ai réalisé que j’ai laissé le colis.

Aussitôt, je rebrousse chemin. Et comme une flèche à la recherche du véhicule. Mais, peine perdue. C’est comme s’il s’était volatilisé.

Un des syndicats du Km36 qui m’a vu courir et qui a cherché à comprendre mon problème m’a dit qu’en réalité, ici, tout chauffeur de bonne foi, qui voit un colis dans son véhicule le dépose à leur niveau.

 » Nous sommes là jusqu’à 16 heures. Toutefois, si le chauffeur nous informe qu´un passant a laissé un objet, nous te tiendrons informé afin que tu reviennes le récupérer » m’a-t-il dit

Une femme âgée rencontrée qui m’a écouté m’a compté sa mésaventure.

« J´avais acheté trois kilos de viande.  J´ai donné au chauffeur et lui ai dit de l´accrocher quelque part à cause du sang qui coulait. Le chauffeur m´a dérobé ma viande. Lorsque nous sommes descendus, il a filé. J´ai beau crié, mais, je n´ai pas pu le rattraper »  a-t-elle expliqué.

Il semble que c’est le système de vol en vogue à Conakry. Je venais d’en être victime. A mon corps défendant. Donc, passagers de Conakry et d’ailleurs à bon entendeur salut.

Par Fodé Touré de couleurguinee.com 

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