Accueil Economie et société Transition climatique/industries extractives: Des influenceurs boivent à la source de l’AGT

Transition climatique/industries extractives: Des influenceurs boivent à la source de l’AGT

Une trentaine de jeunes membres d’organisations de la société civile guinéenne qui regorgent 70% de femmes ont bénéficié le vendredi 17 mars 2023 d’un atelier de formation axé sur « les fondamentaux du changement climatique et de la transition énergétique en lien avec les industries extractives ».
L’ hôtel de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry a servi de cadre à ce rendez-vous du donner et du recevoir.

Les participants

L’ Association Guinéenne pour la Transparence AGT est l’initiatrice de cet atelier. Pour aider à accroitre les connaissances des beneficiaires sur les enjeux géostratégiques liés à l’exploitation des minéraux de transition. Par le biais d’une analyse des perspectives et des dimensions du genre dans la transition énergétique en Guinée.
Dans son allocution, Oumar Kaana Diallo, le président de l’AGT a déclaré  que cette activité est rendue possible grâce à l’appui technique et financier de la Coalition Nationale « Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP ».
« Nous leur exprimons toute notre reconnaissance et les remercions pour cette marque de confiance »a-t-il dit.
Le choix du thème n’est pas fortuit ajoute-t-il.

« Nous avons fait des observations par rapport à l’exploitation de nos ressources minières par rapport aussi à un thème d’actualité qui est un thème central dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Alors à l’AGT, nous avons estimé qu’il est important d’accompagner les couches vulnérables, les hommes et les femmes surtout à s’approprier ce thème tant important pour que les préoccupations de ces jeunes et femmes soient prises en compte au niveau de la lutte contre le réchauffement climatique et de la transition énergétique. Sans occulter que nous vivons dans un pays minier. Et depuis que nous avons appris que l’Etat a fait une contractualisation avec des entreprises minières par rapport à l’exploitation de ces minerais de transition, nous avons estimé qu’il est important de préparer les couches vulnérables à s’approprier ce thème afin de prendre toutes les dispositions nécessaires pour minimiser les conséquences de l’exploitation et aller à la transition énergétique ».

A ce niveau, il a révélé les résultats attendus de cette formation.
« Nous nous attendons à ce qu’il y ait un groupe de femmes autour desquelles nous pouvons maintenant bâtir une stratégie pour élargir ces connaissances et compétences à d’autres femmes et à d’autres jeunes. Le deuxième résultat, c’est accompagner l’Etat dans sa politique pour aller vers la transition énergétique et aider les jeunes et les femmes à perpétuer les connaissances acquises à l’extérieur du pays par rapport à ce thème au niveau de nos organisations sœurs et celles membres de la Coalition « Publiez Ce Que Vous Payez ».
Madame Dorcass Nemah Johney conseillère du CNT, membres de la commission défense a déclaré que ce sont les femmes qui supportent de plus les travers des changements climatiques
« Nul n’ignore aujourd’hui les conséquences du changement climatique, la hausse des températures, l’accroissement des tempêtes, les inondations, les glissement de terrains, la pénurie d’eau, phénomène  nocif à la santé de nos populations. Il convient de rappeler que toutes ces conséquences pèsent plus sur les femmes et les enfants. Même en temps de conflits, ce sont les femmes qui peinent plus. » a-t-elle rappelé.

Docteur Alpha Abdoulaye Diallo, président de la commission des affaires économiques et développement durable du CNT a salué l’initiative

« Nous sommes venus pour encourager et féliciter l’AGT et ses partenaires pour avoir véritablement lancé cette thématique liée à la transition énergétique. Vous savez, aujourd’hui, le monde est dans une révolution énergétique. Le monde veut passer des énergies fossiles aux énergies renouvelables. Et la Guinée est dans un carrefour stratégique parce que nous disposons des minerais critiques. Donc, il est important que la société civile engage une démarche inclusive dans le cadre de la gouvernance des énergies renouvelables. Il est important que la société civile accompagne l’Etat dans l’élaboration des stratégies et politiques également. Donc, cet atelier de renforcement de capacité vient véritablement apporter un plus. Donner des informations utiles aux jeunes et aux femmes mais aussi développer avec eux des stratégies pour accompagner l’Etat dans ses politiques pour mieux renforcer la transition énergétique dans notre pays » a-t-il dit.
Dame Hadja Aïcha Barry membre du Conseil d’Administration de la Coalition « Publiez Ce Que Vous Payez » une des facilitatrice de cet atelier a rappelé les deux thèmes développés.
« Le premier thème, c’est le genre dans les industries extractives. On a abordé ce thème, pour amener les femmes à plus s’impliquer dans la gestion du secteur minier pour plusieurs raisons parce que la Guinée est un pays minier et il faut que les ressources issues de ces mines soient profitables à égalité aux hommes et aux femmes. Car ces dernières sont les plus impactées par les conséquences et elles ont moins à gagner dans ce processus d’extraction minière. Elles perdent leur terre, leur moyen de subsistance et sont victimes de beaucoup de violences basées sur le genre dans ces zones. Le deuxième, c’est le changement climatique en lien avec la transition énergétique. Là également on a constaté que le changement climatique affecte plus les femmes que les hommes. Parce que généralement quand il y a la sécheresse c’est les femmes qui ont le lourd tribu d’aller à la recherche de l’eau. Quand il y a inondations ou autre c’est les femmes justement qui subissent de plus. Donc, il faut nécessairement faire comprendre aux femmes les enjeux liés aux changements climatiques afin qu’elles puissent participer à l’adaptation et à l’atténuation » dit-elle.
Fatoumata Kanté de l’ONG RENACED est une participante ravie d’avoir participé à cet atelier
« On a appris c’est quoi le concept transition écologique et quelles sont ses implications notamment sur les femmes. On a appris que les femmes ne doivent pas rester en marge de ce processus qui a déjà commencé un peu partout dans le monde. Ces implications c’est quelque chose qui vient en réponse aux changements climatiques avec des outils tels qu’une transition juste avec des matériaux utiles. Maintenant, on va essayer de s’approprier des contenus de cette formation pour mieux comprendre les enjeux liés à ce concept ». Elle  promet de faire la restitution de l’expérience acquise à cet atelier.
La journée d’échanges a pris fin par la formulation des recommandations des participants.

Par Abdul Karim Barry pour couleurguinee.com

Quitter la version mobile