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vendredi, mai 17, 2024

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Crise au MIC : le choc des titans

La suspension du Directeur général de la radiodiffusion télévision guinéenne et du Rédacteur en chef de la télévision nationale, pour ‘’fautes lourdes’’ ne laisse pas indifférents les travailleurs de ce média du service public.

Le personnel de la RTG Koloma et celle de Boulbinet ont fait bloc au département pour protester.
Les manifestants ont passé des heures dans la cour du ministère, scandant des propos jugés hostiles à la ministre Aminata Kaba. Ils ont exigé la rehabilitation du DG.
Mamadou Barry, stagiaire de la RTG 2 Boulbinet est en colère.
« Aujourd’hui, nous sommes là pour demander le départ de Madame la Ministre, parce qu’elle nous a montré qu´elle est incapable gérer ce département. Nous, journalistes stagiaires, nous sommes depuis 8 ans ici à la RTG 2 Boulbinet. Sachez que 8 ans ce n´est pas égal à 8 mois ou à 8 jours. Trop, c´est trop. Depuis qu´elle est venue, elle n’a apporté aucune solution. Regardez le plateau de la RTG Koloma, 14 milliards et celle de Boulbinet, plus de 10 ans, elle est presque mourante. C’est depuis la nomination du Directeur Général Fana Soumah, que la RTG Boulbinet est suivie partout dans le monde. Nous demandons qu´il soit rétabli dans ses droits et nous demandons le départ de Madame la ministre » dit-il
Il estime qu´au lieu de dépenser une somme exorbitante pour des materiels, il faut d´abord s’assurer que les ressources humaines (Stagiaires, personnels…) bénéficient d’un bon traitement.
Certains disent que cette décision prise par la ministre est illégale.

Daouda Bah est Adjoint du sécretaire général du syndicat des travailleurs de la RTG.
« Nous sommes venus trouver les travailleurs et les travailleuses en train de crier au scandale demandant le départ de Madame la ministre, et on s’est dit, pour quelle raison demander le départ de madame. Ils nous ont dit que le DG et le rédacteur en chef de la télévision sont suspendus par Madame pour fautes lourdes. Nous avons cherché à comprendre. Il m´a été rapporté que c´est lors du passage de Madame la ministre à la télévision nationale, qu’il y a eu une défaillance liée au son. Par conséquent, la ministre a estimé que c´était du sabotage et elle a pris une décision contre ces personnes sans leur demander de fournir des explications. Les travailleurs, à leur tour, ont estimé que le DG est le manager général alors que ce n´est pas lui le rédacteur en chef, ni le responsable de la technique et pire le rédacteur en chef n´est pas un technicien et il ne s´y connaît. Son rôle, c’est corriger les papiers et suivre l´alignement du journal » explique- t-il.

Des proches de la ministre qui requièrent l’anonymat soutiennent qu’elle est victime aussi. Des gens tapis à l’ombre feraient tout pour la débarquer.

 » Depuis longtemps, il y a une fronde contre madame. Elle n’aime pas les paresseux. Or, il y a de nombreuses personnes là-bas qui font semblant de travailler. Alors qu’ils ne foutent rien. Ce sont ces clans qui se sont ligués contre elle » a dit ce cadre.

Certains se posent des questions sur la légalité de ces suspensions. Mohamed Soumah, le Substitut du Procureur du TPI de Mafanco apporte un éclairage.
« Le ou la ministre a le plein pouvoir de suspendre un cadre nommé par décret lorsque celui-ci relève de son département, mais attention pas le révoquer. Vous savez seul un décret peut révoquer celui qui a été nommé par un décret. Vu que Fana Soumah, relève du Ministre de l´information et de la Communication, et que la RTG travaille sous la tutelle de ce ministère, ce ministre ou la responsable a un pouvoir de suspension, de sanction mais pas de révocation. S´il s´avère que le Directeur général de la RTG a commis une faute lourde. Maintenant, le Directeur à des voies de recours à suivre pour excès de pouvoir, s’il estime que l’acte que la ministre a posé est illégal. Il lui est ouverte la voie du recours pour excès de pouvoir » Souligne le substitut du procureur du TPI de Mafanco
L’ adjoint du sécretaire général du syndicat des travailleurs de la RTG a rassuré les travailleurs qu’un cadre de dialogue sera ouvert demain pour prendre en compte la situation des travailleurs sur les réhabilitations du DG et le redacteut en chef.
« Nous nous sommes attelés à faire une conciliation et Madame la Ministre était favorable au dialogue et nous avons proposé deux points à l’ordre du jour pour des questions de revendications du mouvement syndical. Cela pour calmer les ardeurs des travailleurs. Primo faire le retrait de la suspension, et l´ouverture d´un cadre de dialogue pour exposer les problèmes.
A croire le syndicaliste, ce cadre du diaologue sera ouvert ce lundi.

Par Fodé Touré pour couleurguinee.com

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