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Média : la suspension de Abdoul Latif passe mal au Remigui

Le Réseau des Médias sur Internet de Guinée ( Remigui) a initié une conférence de presse ce mardi pour se prononcer sur la suspension d’un de ses membres par la Haute Autorité de la Communication ( HAC).

Dans une décision motivée et rendue publique hier, cette instance de régulation a suspendu pour une période de un mois Abdoul  Latif Diallo et son site  d’information www.dépêcheguinée.com ont

C’est en réaction à ce nouveau développement sur l’échiquier médiatique que Amadou Mboone Camara, le président du réseau des médias sur internet de Guinée a animé cette rencontre.

Il a indiqué que la HAC a pour rôle réguler les médias et assurer leur fonctionnement selon les textes de lois.

« Nous sommes d’accord que lorsqu’elle estime qu’un de nous a failli à ces règles, qu’il écope d’une sanction parce que l’idée de la sanction n’est pas forcément contre le journaliste mais c’est pour amener à améliorer la pratique du métier et pour le journaliste sanctionné et pour les autres qui l’observent en train de subir cette sanction. Nous ne sommes pas contre que la Haute autorité de la communication joue son rôle. Par contre, nous avons à plusieurs reprises invité la HAC à jouir de son indépendance pour jouer pleinement son rôle et qu’elle ne laisse aucun autre acteur, y compris le gouvernement, jouer le rôle qui est le sien, qui consiste à réguler les médias. Nous sommes beaucoup plus à l’aise en discutant de règle et de pratique de journalisme avec la HAC qu’avec un membre du gouvernement. Mais, nous ne pouvons pas non plus au nom de cela nous taire lorsque nous estimons que les sanctions qui sont infligées pour nous ne correspondent pas aux fautes qui sont reprochées aux journalistes ou aux médias qui sont sanctionnés » a déclaré d’entrée le président du REMIGUI.

Selon ses explications, ce conférencier estime que la HAC n’a pas suivi la procédure satisfaisante

« Nous avons deux problèmes avec cette sanction. Le premier, c’est qu’il n’y a pas eu de confrontation entre le journaliste Latif et les plaignants à l’occasion de laquelle confrontation, on aurait pu écouter les arguments des uns et des autres avant de se faire une opinion sur ce qui s’est passé. Ensuite, c’est la première fois que le journaliste et son média écopent d’une sanction. Pourquoi il n’y a pas eu d’avertissement ? Pourquoi il n’y a pas eu de blâme ? On est allé directement à la suspension du média » s’est interrogé Amadou Mboone Camara

Il estime qu’après la suspension du média, si au cours de ce mois un autre média se rend coupable d’une faute, on peut interdire le média.

 » Donc, ça veut dire qu’on est à un pas de la fermeture des médias ou de l’interdiction d’un journaliste de pratiquer son métier. C’est pour vous dire combien de fois cette décision est grave. Et, nous pensons que nous sommes en train de banaliser petit à petit la fermeture des médias. La HAC est bien fondée pour prendre la décision mais il faut pour cela, qu’il y ait des faits dont la gravité atteint ce niveau. On a connu des journalistes qui ont été suspendus mais le média n’a pas été suspendu. C’est pour cela que nous nous posons des questions pourquoi c’est Dépêche Guinée qu’on suspend pendant un mois » ajoute-t-il

Le président du Remigui dit qu’il  ne pas exclure d’autres voies de recours si besoin se pose pour amener la Hac à revoir sa sanction.

« Nous allons nous rapprocher de la HAC pour demander la possibilité de revoir les choses parce que pour nous, la décision ne correspond pas aux fautes qui sont reprochées à notre confrère. Nous espérons qu’avec le soutien des autres associations de presse, nous obtiendrons gain de cause. Si cela n’est pas fait, on explorera toutes les voies que la loi nous offre. On peut demander à la Cour suprême de suspendre l’exécution de cette décision de la HAC »a-t-il prévenu

Quant à Latif Diallo, il dit être surpris par cette décision prise par la HAC. Il souligne qu’il avait toutes les preuves avant de publier l’article.

« J’ai utilisé le rapport d’inspection général et service judiciaire et pénitentiaire qui a fait un rapport sur l’organisation de capa 2021 et j’ai cherché d’autres éléments.  Et je ne suis pas dans l’obligation de recouper les informations lorsqu’on parle de rapport. A titre de preuves, personnes ne saisit les autorités de la CEDEAO lorsqu’ils font un rapport sur la Guinée. On dit selon le rapport de la CEDEAO » a mentionné ce fondateur du site Dépêcheguinée.com

Par Fodé Touré pour couleurguinee.com

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