Accueil Actu Tribunal criminel : Abdourahmane Diallo raconte sa mésaventure au stade

Tribunal criminel : Abdourahmane Diallo raconte sa mésaventure au stade

Abdourahmane Diallo a succédé a Alseny Camara à la barre. Il confirme avoir été présent au stade aux environs de 10 heures.

Il indique qu’ils ont pu accédé à l’intérieur du stade à 11 heures. Selon lui, lorsqu’ils y étaient, il n’y avait plus de places dans les tribunes, parce que c’était trop rempli a-t-il dit.

« Les militaires ont commencé à tirer le gaz lacrymogène. Et  il y a eu des tirs. Cela a coïncidé avec l’arrivée de Jean Marie Doré. Il a même été blessé à la cheville.À l’intérieur du stade, ce sont les bérets rouges qui fusillaient les citoyens.Au moment où on essayait de sortir, tellement qu’il avait assez de monde, on se bousculait. Et il y avait des militaires qui nous attendaient dehors,
Ils bastonnaient, ils nous tiraient dessus à bout portant, et d’autres poignardaient à mort.Il y avait un militaire qui faisait des tirs de sommation, plus de sept coups. En ce moment j’étais allongé poignardé. J’avais le sang qui coulait » se rappelle-t-il.

Il déclare que lorsqu’on essayait de le secourir, un militaire a dit au secouriste

« dépose ce bâtard, sinon je te tue » et après le militaire m’a indiqué au membre de la croix rouge en ces termes

 » Venez prendre ce bâtard » soutient Abdourahmane Diallo, à la barre.

Il dit avoir été conduit à l’hôpital Donka pour suivre des soins. Selon lui, il a été envoyé là-bas dans des situations atroces.Il dit que les médecins lui ont fait deux propositions pour qu’il suive son traitement.

« On m’a demandé si je prends les frais de soins à mes propres charges ou bien j’attends le président Dadis. Lorsqu’on m’a fait part de ces conditions, ils m’ont dit que si j’attendais Dadis, le risque allait être énorme. Et sur le coup? j’ai demandé. C’était des frais du médicament qui s’élevaient à environs 200.000 à 300.000 de francs guinéens » a déclaré Abdourahmane Diallo

Cette victime a fait savoir qu’il traverse des moments difficiles dus au massacre du 28 septembre au stade.

« les atrocités qu’ils m’ont fait subir au stade ont laissé des traces psychologiques sur moi. Je n’ai plus le courage d’affronter les gendarmes, ni même oser la foule » a-t-il révélé

Par Fode Touré pour couleurguinee

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