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60 ans de l’OUA : Fin du colloque sur l’intégration africaine

Fini le colloque sur le panafricanisme et l’intégration africaine qui a mobilisé dans les amphithéâtres à Conakry et pendant une semaine des sommités, des universitaires autour du thème  » Unité africaine : entre panafricanisme et intégration sous régionale »

Les participants venus des universités guinéennes,  africaines, européennes asiatiques sont des chargés de cours et des chercheurs multidisciplinaires.

Ces sommités ont échangé sur les pistes à explorer pour produire des connaissances sur l’intégration africaine pour en faire, un levier de développement du continent.

Le samedi 28 octobre 2023, au siège du Centre d’Innovation et de Recherche pour le Développement  » CIRD » au quartier Kipé Dadia, une tableau ronde a constitué le clap de fin de cette semaine d’échanges jugées fructueuses par les hôtes

L’ objectif de cette table ronde était de mettre face à face deux générations et écouter la position de chacune sur l’intégration africaine. Les hauts et les bas et aussi le chemin suivi pour arriver là où se trouve de nos  jours l’Union africaine.

Au terme de cet échange houleux, il y a eu deux tendances nettes : Les conservateurs du panafricanisme et les révolutionnaires qui aspirent à une intégration ordinaire.

Au sortir de ce colloque, Pr Bantenga Moussa Willy, historien de l’Université KiZerbo de Ouagadougou au Burkina Faso se dit satisfait des échanges fructueux pendant cette semaine. Il invite les initiateurs à partager cette vision.

« La première capitalisation, c’est de réunir les communications et les publier. Pour nous universitaires, c’est primordial, il faut publier. Et je pense que le centre de recherche et d’innovation pour le développement va relayer les actes de communication de cette rencontre. Et aussi inviter les personnes qui ont apporté des témoignages à rédiger des livres de mémoire pour qu’elles  racontent l’histoire de la Guinée, et l’histoire de l’Afrique.» a-t-il conseillé.

Et il ajoute

« Nous avons beaucoup réfléchi parce que nous avons assisté au débat de contradictions entre les anciens et les jeunes autour de cette articulation entre le passé, le présent et le futur. Ce sont là des enjeux très importants à prendre en compte. C’est vrai que nous sommes interpellés nous africains. Parce que dans l’ensemble, c’est le continent le plus pauvre. Un continent relativement faible dans l’enjeu mondial. Il faut qu’on se positionne » a estime Pr Bantenga Moussa Willy.

De son côté, Pr Mor N’Dao, le Directeur de l’école doctorale de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar a souligné que ce colloque revêt une importance capitale parce qu’il s’agit de revisiter un parcours.

« L’OUA a été créée en 1963 et nous sommes en 2023, ça fait 60 ans. Et soixante ans en Afrique, c’est l’âge de la sagesse, de la raison. Il faut savoir s’arrêter et  regarder le chemin parcouru. Ce qui a été fait, ce qui  n’a pas été fait et comment envisager l’avenir. C’est pourquoi cette question est fondamentale d’autant plus que notre continent est traversé par un émiettement politique, une sud-américanisation,  une balkanisation qui compromettent la sécurité économique, politique et la sécurité d’une manière générale. Donc, revisiter ce que les pères fondateurs ont établi depuis longtemps, faire l’état des lieux pour mieux envisager l’avenir. Cet exercice est fondamental en pareille circonstance pour les chercheurs. Et peut-être cet exercice de réflexion va aider les autorités à une prise de décision » a-t-il estimé.

Le Professeur Mor N’Dao de pousser la réflexion sur un autre terrain.

« L ‘intégration est souvent pensée en Afrique à partir du Haut. C’est un espace national défini par les colonisateurs et délimité par les frontières, et à côté il y a un espace social. Cet espace social renferme les domaines (culturels, économiques,géographiques, historiques…), cet espace est approprié par la population et qui est en déphasage avec l’espace national et l’ administration de sorte qu’on a un double mouvement, une intégration par le Haut, la Cedeao, les chefs d’États mais une intégration qui est en déphasage avec les décisions administratives. Ce qu’on appelle l’intégration par le bas » a-t-il dit

Pr Malado Sidy Baldé, de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia n’oublie pas la contribution de la Guinée au panafricanisme

« La Guinée a joué un rôle fondamental parce qu’elle fait partie des pays pionniers. D »abord la création du panafricanisme en Guinée, l’animation du panafricanisme, et certainement les premiers à avoir les résultats tangibles » a-t-il soutenu

Pr Malado Sidy Baldé  rappelle que la Guinée a participé au processus de décolonisation de l’Algérie lorsque ce pays  postulait pour être pays membre de l’ONU.

Par Fodé Touré pour couleurguinee.com

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