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31 décembre : les salons de coiffures et les ateliers de couture n’ont pas été ravis

Ce dimanche, au quartier Madina centre, près de l’hôpital dispensaire, les salons de coiffures étaient déserts. Il en est de même pour les ateliers de coutures modernes

Moussa Doumbouya, affectueusement appelé Maître Acéré dit avoir passé des heures derrière sa machine sans l’ombre d’une cliente.

« Il arrivait des moment,  nous recevions de nombreuses personnes qui voulaient coûte que coûte qu’on coupe les habits de fête. Parfois, on ne pouvait pas avoir d’endroits où s’asseoir. Mais, de nos jours, il est très difficile d’avoir un seul client. Et aujourd’hui, nous sommes le 31 décembre 2023, on ne sent même pas la fête. Franchement, étant un père de famille, ce n’est pas du tout facile parce que nous vivons de ce métier » a dit ce couturier

Il  estime que la vie est ainsi faite.

« il y a des tensions socio-politiques partout dans le monde. Même nous Guinéens, nous venons de sortir d ‘un moment tragique. Nous avons des frais à nos charges, payer les frais de location, étant père de famille subvenir aux besoins de la famille. Vraiment c’est très compliqué » se plaint-il.

Cet autre tailleur sénégalais a son atelier à quelques mètres de la mosquée  Mafanco. Dans son atelier, le silence régnait, il était assis derrière sa machine en train de coudre une robe.

« L’année 2023 a été une épreuve épouvantable pour nous. Surtout à cette fin, nous n’avons pas eu assez de clients contrairement aux années précédentes. Je dirai que ces derniers temps c’est la situation économique qui a occasionné cela.  Donc, ce n’est pas la situation tragique du 17 décembre. Il y avait une crise bien avant », a estimé M’baye Diop

De passage dans certains coins des quartiers, on voit des cadenas sur certains ateliers de couture. De nombreux couturiers ont estimé que c’est une perte de temps de les ouvrir

À quelques pas de là sur la corniche sud, la rue piétonne qui longe le quartier de Coléah juste avant d’arriver chez Sayon Sissoko, il y a un salon de coiffure qui recevait peu à peu du monde.

Mabinty Soumah a déclaré avoir reçu des clientes chez elle dans la soirée du samedi 30 décembre

« Nous avons eu du monde. Parce que c’était le samedi. Aujourdhui, il n’y a pas de clients d’abord  comme le mouvement n’a pas commencé. Tard dans la soirée il y aura assez de monde » a-t-elle espéré.

Si certaines reçoivent du monde dans leur salon de coiffure, ce n’est pas le cas ailleurs. Mariama Sylla  qui est maîtresse d’un salon de coiffure dit qu’elle n’a pas eu de client ces deux jours.

« Les fêtes de fin d’année qui sont les moments auxquels nous faisons le plus de profit passent inaperçues.  Pourtant, par le passé, l’affluence était telle que mes apprentis et moi nous passions la nuit au salon » se souvient-ils.

Bonne et heureuse année tout de même

Par Fodé Touré pour couleurguinee.com

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