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Guinée : des moments durs pour la presse privée

Dans la matinée de ce vendredi 19 janvier 2024, les journalistes arrêtés lors de la manifestation appelée par le syndicat des professionnels de la presse de Guinée ont été libérés.

Cette libération fait suite à beaucoup d’efforts du syndicat et de l’avocat constitué pour défendre les droits de ces hommes de médias.

« Depuis hier midi , j’ai été constitué pour défendre les journalistes arrêtés à la maison de la presse… Nous avons travaillé d’arrache-pied toute la soirée. Un groupe a été conduit à la gendarmerie de Madina l’autre à la brigade de recherche de Kipé et un groupe a été retenu à la maison de la presse. Grâce au secrétaire général, les libérations ont été faites pour se retrouver ce matin devant le procureur pour attroupement. Nous avons dit à monsieur le procureur que dans cette affaire il n’y a pas d’infraction. Parce que les journalistes étaient dans leur maison légale. La maison où ils exercent leurs activités d’une part et que les autres étaient venus couvrir l’événement.  Donc, on ne peut pas parler d’attroupement étant donné qu’il y avait deux communes qui n’avaient pas répondu dans le délai aux courriers qui leur sont adressés. Et monsieur le procureur a abondé dans le même sens. Tous les journalistes qui avaient été privés de leur liberté sont libérés et le dossier est classé sans suite » a déclaré aux journalistes Me Salifou Beavogui à la sortie de l’audience.
Le SPPG était depuis le début de l’affaire, déterminé à aller jusqu’au bout. Le secrétaire général du Syndicat revient sur les démarches menées  pour aboutir à la libération de ces journalistes.

« Après une journée très pénible, tout le monde a été libéré hier. D’abord ils ont levé le blocus vers les 19h. Mais nous nous sommes dits qu’on ne pouvait pas se sentir libre tant que nos confrères sont dans les gendarmeries.  En conséquence, le bureau a formé deux délégations pour aller négocier leur libération. Une à la gendarmerie de Madina et l’autre à la brigade de recherche de Kipé.  S’ils sont libres, on rentre tous. Au cas contraire, on y passe la nuit. Heureusement ils sont libérés. Ils nous ont dit de revenir le matin pour la suite de la procédure. La bonne nouvelle  est que le dossier est classé sans suite. Je pense que c’est à ces genres de décisions judiciaires que nous nous attendons. Si tous les magistrats travaillaient ainsi, on aurait moins de problème dans ce pays. On aura soigné l’image de notre Guinée » a dit Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée.
Ces journalistes ont été arrêtés dans la journée du jeudi, lors de la première journée du mot d’ordre appelé  « Déferlement humain sur Conakry » pour protester contre les restriction perpétrées contre la presse guinéenne. C’est une initiative du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée.

Sékou Jamal Pendessa affirmait hier que ces journalistes étaient prêts à rallier leur concession respectives quand ils se sont vu arrêtés.
Dans la soirée,  les Forces Vives de Guinée ont dans un communiqué, condamné ces arrestations et demandé la libération sans condition de ces hommes de médias. Dans le même communiqué, elles appellent le peuple de Guinée «  à rester mobiliser pour défendre les droits et libertés acquis au prix d’innombrables sacrifices ».
Par Djibril Timbo Barry pour couleurguinee.com

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