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Conakry : les souvenirs des pluies dévastatrices du 24 août restent toujours dans la mémoire collective

Il continue de pleuvoir sur Conakry alors que les victimes des inondations sont toujours sous le chocs suite aux crues mortelles et dévastatrices des 24 et 25 août 2024. Sur les lieux du sinistre, l’on voit toujours les stigmates des destructions de maisons et des biens par les eaux de pluies dans leurs folles courses.

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Le 27 août, couleurguinee s’est rendu au quartier Matoto centre où des sinistrés, femmes et enfants sont hébergés dans une petite école. Ces sinistrés ont frôlé la catastrophe. Les eaux de pluies du 24 août ont failli les emporter, ils ont échappé, mais pas leurs biens. Tous engloutis par le torrent.

Sidiki Baro Condé, lieutenant de  police routière, un des sinistrés et tuteur de ces femmes et hommes a vécu ce triste souvenir.

« Dans la nuit du samedi, c’est à 4heures du matin que la pluie a commencé. Il pleuvait. Mais, c’est à partir de 08 heures que nous avons constaté l’augmentation de la quantité d’eau. Depuis que je suis né, je n’ai jamais vu une telle quantité d’eau. Nous étions couchés et je profitais de ma convalescence. C’est à ce moment que j’ai conseillé mon jeune frère et les locataires de sortir de la maison. Plus-tard, la pression était forte. On a pu s’échapper mais tout a été détruit » explique-t-il.

Et de poursuivre

 » Mes locataires sont des femmes qui viennent de la même localité que moi (Beyla). Elles sont vulnérables, elles viennent à Conakry chaque six mois pour laver des habits pour gagner quoi subvenir à leurs besoins. C’est pourquoi je les ai hébergées » dit Sidiki Barro Condé .

Sidiki Barro a profité de l’occasion pour remercier  l’ANGUCH et les autorités de Matoto

 » Ils nous ont apporté toutes les assistances nécessaires à nos besoins primaires »  dit le lieutenant de la police.

A Matoto Centre, l’eau de pluie n’a pas fait cadeau aux habitants de certaines maisons. Elle les a envahis. Elle a tout saccagé et drainer avec elle.

Mamady Camara, un élève, apprenti tailleur à ses heures perdues dit avoir été témoin d’un événement inexplicable lorsque l’eau a envahi leur maison de fortune.

« Nous avons perdu beaucoup de choses. D’abord nos tous biens, les habits, les téléphones, le materiel de travail. Je suis couturier, même les 15 complets de pagnes que je devais coudre, je les ai aussi perdus. Franchement, l’eau a tout emporté. On n’a pas un endroit où dormir » déplore l’apprenti couturier. Eux n’ont pas bénéficié de l’assistance des autorités. Ils disent ne compter que sur leurs forces. Ils n’ont nulle part oú aller, ils restent dans l’habitation au tier pris d’assaut par l’eau.

A quelques encablures de cette maison se trouve Ousmane Sylla, un technicien froid. Lui aussi dit avoir vécu ce samedi un spectacle inoubliable

« D’habitude, il pleut abondamment, mais, il n’y a pas de dégâts. Mais, cette fois-ci c’était violent. Il nous a fallu sortir les enfants un à un. Et mon jeune neveu lui étant un jeune robuste, a percé la toiture et il a arraché les tôles pour sortir de ce gouffre » a témoigné ce technicien froid

L ’Agence Nationale des Gestions des Catastrophes Humanitaires Anguch a dépêché des équipes pour assister des familles victimes d’inondations.

Le Directeur général de cette agence a déclaré que toutes les mesures de prévention avaient été prises pour minimiser les risques

« Nous avons déjà déployé nos équipes sur le terrain. Nous avons mis en place une cellule de crise où il y a l’agence, les délégations spéciales, la croix rouge et la protection civile. La première des choses, c’ est secourir les gens. La Croix rouge et la protection civile sont chargées de suivre les instructions données. Donc, la protection civile a secouru physiquement le 1er jour 306 personnes. Et de notre côté (ANGUCH) nous avons réquisitionné une école privée pour donner refuge à ces sinistrés femmes et enfants» a fait savoir le Directeur général Lancei Touré

« Les maisons qui se trouvent sur la terre ferme bloquent le passage des eaux de ruissellement. Si le passage est bloqué, ce qui veut dire que l’eau va retourner et se reverser dans les ménages. C’est ce qui s’est passé entre le 24 et 25 août » a fait savoir Lancei Touré

Le service national de la météorologie avait pourtant averti les citoyens d’un risque éventuel de grandes menaces orageuses.

« Nous avons enregistré un bilan à mi-parcours de137 mm d’eau tombées le samedi 24 août, et 68 mm d’eau pour le dimanche 25 août en terme de quantité pluviométrique.C’est une quantité énorme. Raison pour laquelle, il y a eu d’importants dégâts», a fait savoir le Directeur National de la météorologie  René Tatou Loua.

Par Fodé Touré pour couleurguinee

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