Un symposium à la mémoire de feu Abdoul Gadiri Diallo, le président de l’OGDH, décédé le 27 octobre des suites de maladie a eu lieu ce samedi à Nongo Taadi. Les membres de l’OGDH, des amis et collaborateurs du défunt lui ont rendu un vibrant hommage. Feu Abdoul Gadiri Diallo, Thierno pour les intimes est considéré comme une grande figure des droits de l’homme en République de Guinée.
El Hadj Malal Diallo, le président par intérim de l’OGDH est revenu sur le parcours de l’homme.
« Né en 1950 à Boké, militant de première heure puis président de l’organisation Guinéenne de Défense des droits de l’homme et du citoyen OGDH depuis 2015, après avoir obtenu un diplôme d’études supérieures spécialisées en mathématique de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, Abdoul Gadiri Diallo fut un brillant enseignant de mathématique dans divers établissements scolaires du pays avant de faire ses premiers pas de journaliste d’investigation au sein du journal Satirique le Lynx. Parallèlement à ses activités pédagogiques et journalistes, Abdoul Gadiri s’est engagé dans le domaine des droits de l’homme. Ce qui le conduisit à adhérer à l’organisation Guinéenne de Défense des droits de l’homme et du citoyen dans les années 90» a-t-il rappelé.
El Hadj Ousmane Souaré, un membre fondateur de cette organisation qui a connu l’homme depuis son enfance a aussi livré son témoignage.
« J’ai connu Thierno Gadiri très jeune, lorsqu’il passait ses vacances scolaires avec nous à Mali vers la fin des années 60, précisément 68, 69 où nos relations se sont tissées autour du terrain du basketball et sur les pistes de dance que les vacanciers animaient lors de leur séjour pendant ces vacances. Nos chemins se sont perdus pendant que nous étions dans les universités. Ils se sont retrouvés au début des années 90 dans les locaux du lycée 2 octobre où il était professeur de mathématique et moi j’exerçais au sein de la direction nationale de la recherche scientifique et technique. J’ai encore souvenance que c’est là que l’éminent journaliste, celui que vous appelez Doyen Souleymane, moi c’est mon promotionnaire, il nous a abordé Gadiri et moi lorsqu’il avait son projet de création de son journal. J’avoue que Gadiri a été plus visionnaire que moi, il a soutenu le projet et vous voyez ce qu’il en est advenu. Il est encore jusque-là considéré comme un éminent journaliste de ce prestigieux journal» a-t-il fait savoir.
Bah Oury, promet que cette organisation l’OGDH dont il fut un membre fondateur va poursuivre le combat pour que le respect des droits de l’homme en Guinée soit une réalité.
« Notre témoignage c’est dire que feu Abdoul Gadiri est l’expression d’une génération qui a été pionnière dans la mise en place des organisations et des institutions démocratiques dont la Guinée peut s’enorgueillir aujourd’hui, que ça soit au niveau des partis politiques, au niveau des syndicats, que ça soit au niveau de la presse et que ça soit au niveau de la société civile. Sa disparition laisse un vide mais j’espère et je suis tout à fait conscient que la relève est déjà prête pour que la question des droits de l’homme qui est très malmenée actuellement puisse être toujours un vecteur de mobilisation et de rassemblement des populations qui ont besoin d’être protégées, d’affirmer leurs droits. Et dans ce cadre, à notre place, avec notre modeste contribution, nous continuerons de faire en sorte que la dynamique et la démarche en faveur des droits de l’homme puissent se poursuivre, s’intensifier et avoir une meilleure qualification avec des défis qui sont tout à fait nouveaux» a-t-il indiqué.
Par Mamadou Baïlo Diaguissa Sow pour couleurguinee.com