Le collectif des avocats des détenus politiques de l’UFDG était ce mercredi 24 février à la maison de la presse située à Kipé dans la commune de Ratoma. Ils ont exprimé leurs inquiétudes face à ce qu’ils appellent les multiples violations des règles de procédure des droits de la défense, et des droits les plus élémentaires de leurs clients.
« C’est ce qui nous amène aujourd’hui vers la maison de la presse pour essayer d’alerter l’opinion nationale et internationale sur les graves violations des droits de la défense dans cette affaire ainsi que la parodie de justice qui se prépare au cours de laquelle si on ne n’y prend garde, des peines pourraient être distribuées en fonction de la tête de nos clients » a introduit Me Salifou Beavogui.
Il est revenu sur les raisons qui motivent la décision de suspendre leur participation dans cette procédure procédure.
« En réalité, le collectif ne saurait s’associer à une procédure judiciaire déjà biaisée précédent un procès inéquitable dans lequel il estime que les peines à distribuer sont déjà programmées » martèle ce collectif.
L’interdiction d’accès aux avocats à la maison centrale a aussi été évoquée par cet homme de droit.
« Depuis plus d’une semaine, l’accès à nos clients à la maison centrale est désormais interdit alors que l’avocat à tout moment doit librement communiquer avec son client dans le cadre de mieux préparer sa défense. Toute restriction allant dans le sens d’une quelconque interdiction entre avocats et clients est impunément méprisés et contraire au respect et règles des droits de la défense. Et pendant ce temps, nos clients sont extraits à notre insu et soumis à des interrogatoires de fond. Tous ces manquements portent gravement atteinte au droit le plus élémentaire de nos clients et ces violations massacrent la présomption d’innocence » dit cet avocat.
Par Abdul Karim Barry Pour couleurguinee.com