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samedi, novembre 23, 2024

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L’UFDG et le scrutin du 18 octobre  : «  Si on regrette une chose, ce sont les morts… » ( Me Amadou Diallo )

Me Amadou Diallo avocat et ancien député du parti UFDG dit regretter l’arrêt de la cour constitutionnelle qui, samedi dernier, a proclamé Alpha Condé vainqueur à la présidentielle dès le premier tour. Il déclare que cette institution a manqué de volonté réelle de respecter des suffrages valablement exprimés par les guinéens. Il parle d’un déni de justice

« Nous sommes au regret de constater qu’il n’y a pas de garantie juridictionnelle dans notre pays puisque nous avons fourni suffisamment d’éléments probants pour justifier nos réclamations. Et nous avons fourni les éléments de preuve pour justifier nos arguments. Donc, rien ne devait empêcher la cour de proclamer Elhadj  Cellou Dalein Diallo président de la République. Ça montre simplement le déni de justice parce que tout le monde sait que les résultats qui ont été centralisés par la Ceni sont pleins d’incohérences et sont contestées. Malheureusement, elle est passée outre. Elle n’a pas voulu rétablir la vérité des urnes » dénonce cet avocat.

Les résultats publiés par l’UFDG présentent bien des incohérences reconnaît ce responsable de l’UFDG. Il estime cependant que cela n’entrave pas considérablement le contenu du dossier

« Vous savez, avec un tel travail, il peut toujours avoir de petites erreurs et de petites incohérences mais ça n’enlève pas le fond. Ça ne touche pas au fond. Les différentes démonstrations qui ont été faites sont pertinentes et sont irréfutables » croit-t-il

Pour garantir un procès juste et équitable au niveau des juridictions constitutionnelles ou suprêmes, le débat contradictoire et les audiences publiques sont permis dans bons nombre de pays rappelle cet homme de droit. Cependant, il déplore le fait que cela n’a pas été le cas en Guinée.

« On a vu Maurice Kamtau au Cameroun et ailleurs on a vu des gens qui plaident le dossier de leur candidat. Ce n’est qu’en Guinée qu’il n’y a pas ça. Donc, la cour s’enferme et elle fait ce qu’elle veut » accuse-t-il.

Malgré tout, l’UFDG ne regrette pas d’avoir participé à cette élection entonne ce responsable du parti.

« Parce que nous avons offert aux Guinéens qui voulaient le changement une volonté de s’exprimer et ils se sont effectivement exprimés. Nous, nous sommes tranquilles parce qu’on peut  se regarder devant la glace, devant le miroir. Nous n’avons pas honte de ce que nous avons fait.  Si on peut regretter quelque chose, c’est des morts que nous avons enregistrés, les dégâts matériels et aussi le comportement indélicat ou répréhensible des agents de l’administration électorale civile et militaire. »

Me Amadou adresse un message aux Guinéens

« Il faut encore compter avec l’UFDG. Elle n’est pas morte, elle est bien vivante. Et elle va le démontrer dans les jours et les semaines à venir. Il s’agit d’un combat politique de longue haleine.  Actuellement, nous avons la possibilité de saisir la cour de justice de la CEDEAO. Et puis le reste c’est le combat politique sur le terrain que nous allons continuer » a-t-il avancé.

   Par Abdul Karim Barry Pour  couleurguinee.info

 

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