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vendredi, novembre 22, 2024

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N’Zérékoré : Un homme administre une grande humiliation à sa femme

Les violences basées sur le genre sont de plus en plus récurrentes dans la région forestière malgré les multiples campagnes de sensibilisation. Le dernier cas de violence basée sur le genre a été enregistré dans le village Konikpala relevant de la sous-préfecture de Kobéla, cette localité est située à une cinquantaine de kilomètres de NZérékoré.

Un fonctionnaire a molesté son épouse. Puis, il lui a ôté ses vêtements en public. La dame s’est retrouvée nue à la place publique. Monsieur Étienne Kolié professeur de l’éducation physique et sportive au collège Kobela demandait aux habitants de ce village de venir voir la nudité de sa femme, car selon lui, elle venait de chez son amant.

« J’étais à la maison, j’ai bercé notre bébé. Il a dormi. J’en ai profité pour aller me chercher des produits à la pharmacie. Mais, lorsque je suis arrivée, dans la première pharmacie, il n’y avait pas le médicament. J’ai continué à la deuxième pharmacie parce que j’avais trop mal, en cours de route, j’ai vu mon mari qui est venu derrière pour attraper mon pagne. J’ai eu peur. Je ne savais pas c’était qui mais vers la fin j’ai compris que c’était mon époux. Il a commencé à me frapper, il a déchiré tous les habits que je portais. Je suis restée nue comme un ver. Il appelait les gens pour leur dire venez voir ma femme, elle vient de chez son copain. Si vous vérifiez bien son organe génital, elle a encore la trace du sperme de son copain. J’ai été lapidée par mon époux. Il m’a humiliée. J’ai eu honte. Il a pris mes deux pieds et il me tira à terre. Je voulais me suicider pendant cette semaine. Et pourtant, tout ce qu’il me reproche est faux, je suis encore une nourrice » a expliqué cette jeune dame.

Les raisons de cet acte restent encore méconnues, mais selon certaines sources bien informées, ce fonctionnaire a enceinté une autre dame donc il aurait demandé à sa femme d’aller chercher cette dernière mais celle-ci refusa, c’est ce qui a irrité Étienne Kolié.

Hélène Zogbelemou, la présidente de l’ONG humanitaire de la protection de la femme et de l’enfant a été informée de l’acte par un citoyen

« J’ai été informé par un homme qui a requis l’anonymat pour me relayer ce qui s’est passé alors je me suis rendue sur le terrain. Lorsque j’ai pris contact avec les autorités, ils m’ont fait savoir que monsieur Étienne Kolié n’était pas à son premier cas de violences. Alors, lorsque je suis arrivée dans ce village, j’ai appelé les notables du village et les femmes, ils m’ont fait comprendre qu’ils ont infligé des sanctions à Étienne Kolié. Mais, malheureusement, la victime n’était pas rétablie dans son droit parce que la sanction infligée était que monsieur Étienne apporte des chèvres, de la graine et des boissons pour les notables des villages. Ils ont mis de côté la honte, l’humiliation et la souffrance que la victime a subies. Donc, on a jugé nécessaire de porter plainte contre ce monsieur au tribunal de N’Zérékoré . De là, on nous a envoyés au commissariat central. Alors, on a envoyé une première convocation, le monsieur n’a pas répondu. Pas plus-tard qu’hier, j’ai parlé avec l’officier qui est en charge de ce dossier. Il m’a confié qu’ils veulent envoyer une deuxième convocation, que s’il ne répond pas encore, ils ont d’autres méthodes pour faire venir monsieur Étienne Kolié » a confié Madame Hélène Zogbelemou. Elle exige que justice soit rendue à cette femme.

Par Jean François Mamy correspondant régional de couleurguinee.info 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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