Poursuite ce lundi 14 juin 2021 au Tribunal de Première Instance de Dixinn du procès des présumés assassins de l’opérateur économique Elhadj Doura Diallo.
À la barre, le nommé Elhadj Mamadou Diallo, un des présumés auteurs a laissé entendre qu’il n’a pas agi avec ceux qui ont enlevé et séquestré cet opérateur économique. Il déclare cependant que la tâche qui lui était confiée, c’est fixer la rançon.
Une affirmation qui a vite fait réagir le procureur qui estime que cela est un argument visant à duper les juges « Du 29 mars (date de la dernière audience) à aujourd’hui, beaucoup d’eaux ont coulé sous le pont », a dit le procureur.
Il y a eu dans la foulée une révélation de l’accusé Oumar Barry, un agent du Bataillon de la Sécurité Présidentielle (BSP).
Ce dernier a avoué qu’il a participé à l’enlèvement et à l’enterrement d’El Hadj Doura. Il ajoute que c’est lui qui a négocié la case qui a servi de lieu de détention de l’opérateur économique.
« C’est El Hadj Mamadou Diallo, le cerveau présumé de l’affaire qui est allé me chercher chez moi, à Maferinya. Il m’a dit de venir chercher son papa qui est malade pour l’envoyer chez son guérisseur traditionnel. Nous sommes venus à 4 heures du matin au domicile du vieux, à Hamdallaye, dans la commune de Ratoma. J’ai garé le véhicule entre deux cours. El Hadj Mamadou Diallo était avec deux de ses amis. Ils ont enlevé le vieux et on l’a conduit à Sonfonia, puis après à Maferinya. C’est moi qui ai négocié son logement à Maferinya.
C’est dans une case qui se trouve à moins d’un kilomètre de chez moi qu’on a logé le vieux. Après son décès, Elhadj Mamadou Diallo m’a dit que le vieux est décédé.
C’est ainsi qu’au nombre de 5 personnes, nous avons pris le corps et nous avons procédé à son enterrement la nuit au bord d’un marigot sans laver le corps. Ils ont voulu l’enterrer dans le cimetière, mais je leur ai dit qu’on n’a jamais enterré quelqu’un la nuit dans ce cimetière » a dit cet agent de la garde présidentielle.
Par Abdul Karim Barry pour couleurguinee.com