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samedi, novembre 23, 2024

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Crise politique : « Il n’y a pas des faits de tortures à la Maison centrale » dixit un activiste !

La situation en milieu carcéral en Guinée fait l’objet de plusieurs interprétations.  Algassimou MC Diallo président de l’ONG Santé Hygiène carcérale est régulièrement en contact avec les détenus de la maison centrale.

« Beaucoup parlent, apportent des jugement sans aller voir. Si on parle de surpopulation oui ça existe. Je sais qu’il y a de l’eau, ils se lavent et ils reçoivent la visite de certaines organisations de la société civile. Mais, s’il faut répondre à la question s’il y a des faits de tortures, je vous dirai qu’il n’y a pas de faits de tortures à la maison centrale. Dans les postes de police oui, ça c’est des faits qui sont révélés. Parce que quand un détenu témoigne qu’ils se sent mieux à la maison centrale qu’à un poste de police où de gendarmerie, ça nous ramène à des faits de tortures » estime cet activiste

Des avocats dénoncent souvent les conditions de détentions des prévenus. Algassimou MC ne conteste pas cela. Cependant, il fustige le refus de certains d’entre eux d’ouvrir des couloirs de négociations pour faciliter la liberté provisoire pour des prévenus

« C’est le rôle de l’avocat de dire ça, mais il ne faut pas occulter aussi que les avocats ont une partition à jouer qui n’est pas seulement de parler aux médias parce qu’il  y a des avocats dans ce pays qui, quand même, violent l’éthique et la déontologie de leur profession. Que diriez-vous quand un avocat prend l’argent d’un détenu et disparaît sans le défendre ? Parce que ça existe. Il y a des prévenus par exemple qui se plaignent qu’ils ne voient pas leur avocat. Depuis l’avènement de coronavirus, beaucoup d’avocats ont le prétexte des mesures sanitaires. Qu’ils ne peuvent pas rentrer en contact avec les détenus » soutient-il

Cet activiste demande aux avocats qui selon lui préfèrent gérer les dossiers des célébrités souvent médiatisés de s’intéresser aux dossiers des vrais gens.

« Il y a des enfants qui sont arrêtés pour des faits politiques depuis 2013, qui n’ont pas eu d’avocats, qui n’ont pas été jugés. Mais, quand même, on entend les gens de l’opposition dire ce sont nos militants. Mais, ils ne viennent pas les défendre. Donc, on ne peut pas continuer à veiller aux célébrités et laisser seulement les simples citoyens.  Il y a des gens qui n’ont même pas à manger » regrette-t-il.

Au ministre de la justice, ce médiateur pénal invite à prendre des dispositions pour centraliser les dossiers judiciaires. Au président de la République, il recommande de penser à gracier certains d’entre eux.

     Par Abdul Karim Barry Pour couleurguinee.com

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