Ces derniers temps, en Guinée, on rencontre plusieurs qualités d’eaux emballées dans des sachets et qualifiées de minérales. Cette prolifération de marques d’eau ne laisse pas indifférents les Services spéciaux de la lutte contre la drogue et les crimes organisés. Le patron de cette structure, le colonel Moussa Tiegboro Camara, qui annonce1 324 marques d’eaux en vente dans le pays promet de mettre fin à cette floraison qui peut entrainer des conséquences à la fois sur la santé des consommateurs mais aussi sur l’environnement, avec la multitude de sachets qu’on abandonne dans la nature. Il dit que ces eaux ne sont pas contrôlées avant d’être mis sur le marché. Il qualifie d’ailleurs ces sachets d’eaux de toxine.
« Regardez comment les rues sont jonchées de ces eaux minérales, toutes catégories, toutes marques incontrôlées qu’on parachute sur les marchés dans le but d’empoisonner massivement les citoyens. On devient la capitale mondiale des sachets d’eau avec 1324 marques fabriquées ici. Moi je dis comme ça, parce que tout ce qu’on peut donner à un citoyen, à un consommateur sans aucun contrôle, sans passer à l’analyse, pour moi c’est un poison. Malheureusement, les gens, certains ont des robinets dans leurs douches, j’ai des preuves à ce niveau… et puis c’est les sachets. C’est pourquoi le sachet à un problème parce que c’est l’eau de la nappe phréatique, du sous-sol. Ce n’est pas l’eau de fontaine comme Coyah, Assinie… » a-t-il cité en guise d’exemple.
Cet officier a fait remarquer que l’Etat seul ne peut pas assainir ce secteur. Il interpelle l’association des consommateurs de Guinée.
« On dirait qu’il n’y a pas de bureau des consommateurs dans ce pays. Il doit se lever. L’état ne peut pas tout faire. Leur organisation est créée pour ça, pour défendre et protéger les consommateurs », rappelle-t-il
Et ce n’est pas tout. Colonel Tiegboro a aussi évoqué les jus de fruits
« C’est la capitale mondiale des marques de jus. Il y a des marques fabriquées ici qui ne sont nulle part. Et le malheur dans ça aussi, les jus fabriqués ici ne sont pas contrôlés. Au marché Avari tu peux trouver un Vimto à 3000 GNF, à 5000 GNF. Le Guinéen doit comprendre que le Vimto à 3000 GNF n’est pas consommable. Tu achètes ça et tu donnes à tes enfants, tu les empoisonnes », estime-t-il.
L’officier supérieur a promis de mettre la pression afin que les industriels changent leurs méthodes.
« On ira jusqu’au bout, en rapport avec les autres départements, pour faire en sorte que le marché guinéen soit purifié », a-t-il laissé entendre.
Par Abdul Karim Barry Pour couleurguinee.com