Ce vendredi dans l’émission les « GG » d’Espace FM Me pépé Antoine Lamah avocat à la cour a fait sa lecture de l’avènement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) dont l’ordonnance de création a été prise par les nouvelles autorités guinéennes.
Il a expliqué ce qu’il appelle la particularité de cette cour
« Elle a la particularité de jouir d’une autonomie de gestion. En son sein, il y aura non seulement une chambre de jugement mais aussi une chambre d’appel. Il y aura également une chambre d’instruction » explique -t-il
Poursuivant il évoque le mode de fonctionnement de la CRIEF. Il a aussi relevé ses mérites.
« Cette cour sera bien entendu compétente pour statuer sur des infractions qui ont même été commises avant sa création. Cette cour aura la pleine compétence de les examiner. Cette cour a le privilège de récupérer les dossiers déjà pendants devant les autres juridictions qui relèvent de sa compétence. Cette cour vient de combler le vide qu’i y avait, elle vient mettre fin à cette impunité garantie aux membres du gouvernement. Donc, aujourd’hui cette cour vient de combler carrément ce vide et régler le problème de la moralisation de la vie publique » poursuit-il
Pour éviter du deux poids deux mesures dans les actions de cet instrument de justice cet homme de droit estime « qu’il faudrait bien que les nouvelles autorités si, elles ont la conscience de moraliser la vie publique elles doivent servir d’exemple. Elles doivent être fières et voir leur activité auditée éventuellement et même répondre de certaines obligations » a-t-il martelé.
Me Pépé Antoine Lamah a également dit comment il souhaite que la CRIEF soit constituée
« Il faut pour le président un magistrat doyen qui est connu par sa probité morale et sa compétence. En dehors de lui je préfère que cette cour soit composée de jeunes magistrats. Il faut donner le travail à ceux qui peuvent mieux faire pour que cette cour ne soit pas un machin » conseille-t-il
Il a enfin appelé de ses vœux de voir les magistrats guinéens aller à la retraite
« Puisqu’il n y en a pas du tout. Moi depuis mon enfance je n’ai pas connu un magistrat à la retraite. Et ça il faut penser à envoyer certains à la retraite. Consulter par exemple à organiser un concours de recrutement des jeunes magistrats. Les former en 1 à 2 ans pour les déverser au niveau de la magistrature » a sollicité Me Pépé Antoine Lamah.
Par Abdul Karim Barry Pour couleurguinee.com