S.D, une jolie fille âgée de 27ans est venue de l’intérieur du pays pour rejoindre son mari A G D 38 ans marchand de thé Attaya.
Ils se sont mariés le mois lunaire qui a précédé le Ramadan. Et Dieu merci parce qu’aussitôt rentrée chez son mari, elle a concu. Mais, cette jeune mariée se dit triste. Non, parce qu’elle a découvert que son mari est pauvre et vit dans une rentré coucher dans la banlieue de Conakry. Mais, parce que ce dernier lui a menti durant tout le temps de la connaissance, des fiançailles et des préparatifs du mariage.
Selon ses dires, elle est tombée amoureuse de ce jeune qui partait régulièrement au village, aureolés de beaux habits, sur de belles motos et qui brandit de jolis téléphones. Bref… Tout l’arsenal qu’un séducteur met dans son sac à séduction.
Quelques fois avec des amis en véhicules, ou des motos de grosses marques, il cranait au village en se faisant passer pour le chef de la bande et le propriétaire des engins. Et hop. Elle a mordu l’hameçon.
» Il m’envoyait des photos de lui dans des boutiques très achalandées, des villas somptueuses de Conakry. Il m’a hypnotisée. Il a dupé tout le village, taper à l’œil toute ma famille. C’est pourquoi, lorsqu’il a demandé ma main, toutes mes copines étaient jalouses. Pour ma famille, j’étais une veinarde. Pour le village c’était une aubaine, un diamant à ramasser. Donc, je ne pouvais qu’obéir mes parents qui voulaient tout anticiper. C’est ainsi qu’à l’approche du mois de ramadan, mon mariage fût délocalisé, célébré à Telimélé avec un minimum de pompes. Même la délocalisation était un tape à l’œil, parce qu’il n’y a pas eu de signature et ce n’était qu’un argument fallacieux.
Malheureusement, arrivée à Conakry, mon mari m’envoie dans le grand Conakry, dans une chambrette de trois mètres carré, sans courant. On charge nos phones chez les voisins, sans eaux, on se débrouille dans un puits. Après trois semaines passées, j’ai cherché à savoir avec l’aide des voisines avec lesquelles je sympathisais, où se trouve la boutique de mon mari. J’étais déboutée de savoir que mon mari n’est qu’un vendeur de attaya devant une boutique » se confie-t-elle.
Et pendant ce mois, son boulot étant en mode veilleuse, il fait croire que c’est le ramadan qui le retient à la maison.
« Depuis que j’ai démantelé sa vrai situation, je ne le supporte plus, parce qu’il m’a menti. Malheureusement, je suis enceinte. Mes parents n’ont rien compris. Certains parmi eux me demandent d’ailleurs des faveurs. Je ne dors plus, j’ai perdu le sourire » explique-t-elle à notre reporter, les yeux voilés de larmes.
Voilà une autre forme de violences faites aux femmes sans recours. Une leçon à méditer.
Par Kolenké Hassane Diallo pour couleurguinee.com