Les Forces Vives de Guinée ont établi un bilan de près de quatre victimes le 5 septembre, jour de la célébration de l’an 2 du CNRD. De cette actualité, il a été largement question ce samedi à l’assemblée générale ordinaire du parti Union des Forces Républicaines (UFR) au siège à Matam.
La vice-présidente du parti UFR, Hadja Fatoumata Camara, dit que les autorités du CNRD avaient interdit toutes manifestations. Elle indique qu’il y a eu pourtant des manifestations avant le 05 septembre 2023 en prélude de l’an 2 du CNRD.
« Ces manifestations n’ont pas été réprimées parce que c’était à l’honneur du régime » ajoute-t-elle
Selon la vice présidente, les activités récréatives prévues pour l’an 2 du CNRD ont amené certains membres du CNRD a poussé des citoyens à manifester à leur tour.
« la manifestation est un droit comme la vie. Nous les femmes de l’UFR et d’autres femmes ont manifesté sans faire des bavures, ou d’incidents » a martelé la vice-présidente, Hadja Fatoumata Cissé.
Elles déplorent les récents cas enregistrés lors des manifestations organisées par des Forces Vives de Guinée
« Nous déplorons la mort des jeunes dont la tranche d’âge varie entre 14 à 20 ans, quatre morts. Ils sont sortis pour manifester leur mécontentement voilà que les forces de l’ordre les ont gazés. Ceux qui devraient nous encadrer ont failli à leur devoir. Jadis il y avait des moment où nous étions sortis en grand nombre et les forces de sécurité nous avaient protégé. Tel n’est plus le cas. Les manifestants sont emprisonnés, nous ne comprenons pas cette situation.» a-t- elle déploré
Le Secrétaire général de la jeunesse de l’UFR, indique que le CNRD avait rassuré que les leaders en exil peuvent rentrer au bercail, et il leur a promis la sécurité.
« Mais, voilà où nous en sommes. Certains de nos leaders sont sommés d’être en exil. Le CNRD nous a promis qu’il évitera les erreurs du passé. Mais, cette situation est loin d’être conforme à la réalité. La preuve était palpable hier vendredi où des forces de l’ordre sont allées gazer un cortège funèbre à Sonfonia » a dit Ousmane Tolo Soumah
Il persiste et signe que les mêmes erreurs du passé se répètent. Selon lui, la Guinée ne connaîtra jamais la paix tant que le sang des innocents va couler. Pour lui, il faut combattre l’injustice dans ce pays, et il pointe du doigt les dirigeants qu’il accuse d’être responsables de tous ces maux
« Le véritable problème de la Guinée, c’est cette injustice qui règne. Mais, c’est l’instrumentalisation de nos responsables. Quand il y a des manifestations, ils corrompent et on voit des contre manifestants. Rien qu’en deux ans, le bilan est accablant, le nombre de décès enregistrés est de 30. Cela suppose que chaque mois, il y a un jeune qui tombe lorsqu’il y a des manifestations. Nous n’avons pas confiance en cette transition, c’est une transition tortue têtue.» dit le SG de la jeunesse de l’UFR
Par Fodé Touré pour couleurguinee.com
