Mamadou Lamarana Diallo, un jeune originaire de Dalaba, marchand ambulant a été arrêté le 02 avril 2020, par les forces de l’ordre au quartier T8. Il était allé se restaurer. Il a été conduit à la maison centrale de Conakry. C’est là-bas qu’il est tombé malade, en prison. Voyant son état, la maison centrale l’a libéré recemment. Il a été conduit par des hommes en uniforme à T5. Ils l’ont laissé près de sa tante. Cette dernière a appelé la famille. Ils sont venus. Ils ont pris le malade pour l’hôpital. Peu de temps après, il a rendu. Une scène qui a ému les témoins
El Hadj Amadou Diallo est l’oncle de la victime.
« Mamadou Lamarana Diallo logeait à T8 Quand il a été arrêté, nous avons fait un tour dans les gendarmeries et les postes de police pour voir s’il était détenu là-bas. Nous sommes allés à la maison centrale et dans les hôpitaux. Malheureusement, on ne l’a pas trouvé. Donc, c’est le jeudi 05 décembre 2020 qu’il a été libéré à la maison centrale parce qu’il était très malade. Alors, à la maison centrale on lui a demandé s’il peut reconnaitre chef lui? Il répond oui ! Donc, ils sont venus jusqu’au niveau du rond-point d’Enco 5. Après, il leur a dit c’est ici que ma tante vend. On peut aller là-bas, parce que je suis fatigué comme ça. Ils sont allés à la place de sa tante. Après, ils nous ont appelés. Nous sommes venus, le commandant qui était avec lui nous a demandés si c’est notre fils ? J’ai dit oui ! Nous l’avons amené dans une clinique, mais, il était très faible, les médecins lui ont prescrit une ordonnance. Après, ils nous ont dit de rentrer à la maison jusqu’à demain. Quand nous sommes arrivés à la maison à chaque fois il disait aux médecins. « Arrêtez de me torturer, appelez ma famille et vers 23 heures, il est décédé. » A-t-il expliqué.
L’oncle de la victime très remonté lance un appel au gouvernement.
« Je lance un appel au gouvernement guinéen. Je lui demande d’arrêter cette violence sur la route le prince, parce qu’ils sont là pour sécuriser la population et non pour la violenter » s’insurge-t-il
Par Mamadou Yaya Bah pour couleurguinee.com