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Kankan : Les étudiants aussi n’excluent pas de se révolter

Le Syndicat national autonome de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (SNAESURS) proteste contre la non-application du protocole d’accord qu’il a signé le 14 mai 2019 avec le gouvernement guinéen, le retard du paiement des subventions des trimestres 3 et 4 de 2020 des Institutions d’Enseignement supérieur et des Centres de Recherche scientifique, le retard du paiement des primes d’incitation des enseignants. Ce qui explique le débrayage dans les IES et IRS du pays depuis le 22 janvier 2021.

Ce lundi 25 janvier 2021, plusieurs étudiants de l’Université Julius Nyerere de Kankan ont laissé entendre leur ras-le-bol face à cette grève qui les empêche d’étudier. Lamine Guilavogui, étudiant au département philosophie, trouve cette grève des enseignants logique. « C’est un truc logique de la part des professeurs, parce qu’il y a de cela 6 mois, ils n’ont pas reçu leurs primes d’incitations, c’est raison pour laquelle, ils ont déclenché une grève et boycotté les cours. C’est leurs droits en fait. L’Etat doit tout faire pour régler ce problème », a-t-il laissé entendre

Pierre Zoumanigui, étudie au département Géographie. Contrairement à son prédécesseur, Zoumanigui n’est pas d’accord avec la grève des enseignants. « C’est quelque chose que moi je n’ai pas apprécié, parce que nous avons besoin de nous former, d’étudier. Aujourd’hui, nous sommes venus trouver que la cour de l’université est fermée. Ça ne me plait pas », a-t-il précisé

Conscient des impacts négatifs de cette grève sur l’année universitaire, Souleymane Kourouma, étudiant au département Science comptable, lance un appel au gouvernement : « Nous serons en retarde dans le programme et nous n’allons pas voir certaines parties dans le programme. Ce que je peux dire au gouvernement, il n’a qu’à tout faire pour revoir la situation des enseignants. Nous savons tous que l’enseignement n’est pas facile, la petite prime qu’ils gagnent n’est rien pour eux. Si le gouvernement ne voit pas cette situation nous les étudiants, nous allons nous révolter, nous aussi », a-t-il prévenu.

Depuis le vendredi, premier des quatre jours de grève dans les Institutions d’enseignement supérieur du pays et centres de recherche, le gouvernement n’est pas encore sorti de son silence.

Mariame Siré Traoré pour Couleurguinee.com

 

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