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samedi, novembre 23, 2024

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 Guinée : Les médicaments deviennent sources de conflit !

L’Union Syndicale des Pharmaciens de Guinée menace de débrayer si leurs revendications ne sont pas prises en compte. Elle exige la réduction du nombre de sociétés grossistes, le fonctionnement de la brigade de répression medicrime à l’image des brigades qui se trouvent à l’habitat et à l’environnement, l’organisation des états généraux du secteur de la santé. Ces pharmaciens s’insurgent contre la pléthore des sociétés importatrices des médicaments.

Docteur Manizé Kolié, le secrétaire général du syndicat des pharmaciens de Guinée, interrogé à ce sujet, a estimé que, dans un pays comme la Guinée, il ne doit pas y avoir plus de trois où quatre sociétés grossistes :

« La Guinée a besoin juste de trois où quatre sociétés grossistes à partir des standards internationaux de l’OMS, c’est-à-dire qui recommande une grossiste pour trois millions d’habitants. Donc si nous sommes aujourd’hui au-delà de 100 sociétés grossistes, ça veut dire que les 100 autres sociétés ne commandent que pour déverser sur les marchés. Et quelle qualité ? Voilà ce qui indigne les professionnels du secteur de la pharmacie» a-t-il expliqué.

Dr Manizé Kolié dit que cette pléthore de sociétés importatrices de médicaments est entretenue et soutenue par le ministère de la santé. Il déplore ce comportement des cadres de ce ministère qui selon lui, n’ont pas la volonté d’assainir le secteur et le réglementer.

«C’est un désordre, c’est une organisation que le ministère de la santé a mis en place qui fait que nous sommes aujourd’hui dans cette situation. Et nous déplorons cet état de fait, mais on peut le corriger. C’est pourquoi justement ce point de revendication puisque c’est eux qui ont agréé les sociétés grossistes. Alors, nous avons déjà fait un travail à ce niveau d’ailleurs. Un travail d’évaluation des sociétés grossistes a été fait, le rapport a déterminé. Nous sommes d’accord sur quatre sociétés grossistes. Mais, pour encore nous trainer dans la boue qu’est-ce que les cadres du ministère ont fait ? C’est d’envoyer notre rapport au chef de l’État et à la Primature, comme si c’est le président de la République qui agrée les sociétés grossistes. Tout cela c’est un manque de volonté dans l’assainissement et la réglementation du secteur pharmaceutique» regrette-t-il.

Par Mamadou Baïlo Diaguissa Sow pour couleurguinee.com

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